"La tuile sous le ciel suit sa course essentielle
Et tombe sur la tête de pioche d'un mioche
Qui va la porter en grand deuil au cimetière
Où la famille accueille encore un des proches"...
Je me réveille : ai-je conçu ces mots en rêve ?
Sont-ils le reflet d'un désir d'incertitude ?
Y a-t-il dans l'esprit tant de vers en réserve ?
Je ne sais et me laisse bercer d'inquiétude
Je sors où la bise glaciale me pourfend
Elle fait la bise à mes joues froides d'enfant
J'ai pourtant la réserve d'énergie d'un faon
Et sur le sol verglacé je m'en vais, confiant
Confiant comme l'agneau qui vient de dépérir
Je marche dans des rues où la neige s'absente
Je me dis que janvier est en retard ou pire :
Que la fin d'un monde est au seuil de nos sous-pentes
De tous temps il y eut auteurs de fantaisies
Qui, pour maquiller l'inspiration déficiente
Organisèrent leurs vers en des fatrasies
En ce jour j'agglomère ma part inconsciente
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Poésie
Publié le 12/01/2017
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eric |
...ce gouffre obscur. | |
jacou |
De l'incertitude des rêves, c'est un ouvrage de R Caillois, de l'incertitude de l'inspiration pourrait-on ajouter et entre l'imposture et la révélation, entre l'illumination et l'élucubration, la frontière est étroite!(J'avais plus jeune publié un livret poétique appelé-Fantaisies et Fatrasies-Je n'y ai pas gardé grand chose... | |
banniange-deleted |
Merci banniange pour tes éclaircissements : je m'interrogeais en effet sur les limites de l'inspiration, principe d'incertitude, dans ce texte. Les vers donnés ne le sont pas toujours par les dieux (P. Valéry). | |
jacou |
Je me risque à une interprétation psychanalytique sans prétention en forme d'interrogation: et si cet enfant dans le rêve évoqué n'était autre que... vous, jacou? (sous réserve que vous vous confondiez avec le narrateur de votre texte) | |
Verdon |
Je vous dois un double merci, Verdon ! Votre hypothèse est intéressante, et peut-être y a-t-il là, dans ce texte, plus que je n'en ai écrit, à mon insu, car en l'occurrence je me confonds bien avec le narrateur, ces questions sont bien les miennes... Alors oui, sans doute est-ce bien moi, car j'ai des proches réunis en un caveau familial, et les tuiles seraient ma peur accidentelle de la mort, et l'enfant a une belle tête de pioche car il ignore la mort...donc, ce serait bien ma part inconsciente, plus encore que je ne l'ai écrit... À creuser, si j'ose dire ! |
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jacou |
Moi aussi j'ai des proches réunis dans un même caveau : victimes de l'épidémie du choléra au début du siècle dernier ... Ton poème est magnifique et il n'est à mon sens ,que le résultat de ta débordante imagination qui peut se nourrir de l'inconscient comme d'autres apports tels les souvenirs ,les lectures , les films ou le vécu ..bref de toute la trame qui constitue nos pensées...merci à toi Georges de nous en révéler ce petit échantillon :) |
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Yuba |
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