Des pêches dans le jardin.
Cet apprenti de printemps
nous lègue un terne été,
éternité des saisons qui se rangent selon,
et laisse augurer l'automne monotone
à propos duquel on a tant longuement dit,
si minutieusement encore,
que la seconde à l'horloge
en reste saisie
-les tresses du temps si triste
sont défaites des liens de nos veines - ;
quand sur tout cela que j'amoncelle
l'hiver arrivera vengeur,
il effacera d'un trait net
le jardin du déjeuner,
la maison du repos et du repas
(toute une station de vie stoppée là),
et le soir froissé de draps,
et déjà raidi,
où des bras battaient
après le dernier dîner,
qui sera digéré
au-celà du temps d'ici.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Divers
Publié le 30/04/2014
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Commentaires
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Posté le 30/04/2014 à 01:57:04
trop beau, narguant les saisons ce poème fait de ses siennes en réplique aux saisons et du temps qui nous narguent souvent!!! une écriture qui ravis les âmes, qui emporte les coeurs...merci à toi cher ami, que le temps ne puisses jamais nous priver de vos écrits, ni de vous... | |
zeste |
Posté le 30/04/2014 à 02:08:26
Merci mon cher ami poète, j'espère n'être encore qu'à la jointure de l'été et de l'automne de l'existence... | |
jacou |
Posté le 30/04/2014 à 08:51:28
Merci jacou pour ce très beau poème libre. Libre comme le temps dont se succèdent les saisons, et que vous décrivez ci bien. Libre comme nous aimerions l'être de ce cycle éternel qui chaque année fait naître l'hiver, métaphore de notre propre existence dont la fin arrivera un jour. Votre écrit semble dire bien plus que je ne devine après quelques lectures, chaque vers ouvrant diverses interprétations qui se séparent et se rejoignent au fil de vos deux strophes, en une danse mystérieuse et superbe. J'aurais juste une toute petite remarque: dans le dernier vers, il me semble que "celà" devrait être "delà" (mais peut-être ais-je mal compris?) Bien à vous. |
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Florent |
Posté le 30/04/2014 à 09:06:51
Merci beaucoup Florent pour votre appréciation sensible et fine, qui me touche toujours profondément. Je vous laisse maître de l'interprétation que vous donnez à mon poème, car vous êtes un herméneute hors pair, et vous réussissez à définir vos sensations. Et, en effet, m'étant assez vite relu avant la publication, j'ai commis une erreur d'écriture... Vous avez parfaitement raison : il faut lire "au-delà". Ah ! le correcteur orthographique ne me l'avait pas signalée. Bien à vous, et merci pour la correction ! |
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jacou |