Vrai, à l'ivraie ravie ma vie tant dérivait
M'en délivrait nul livre où ivre j'ai trop lu
Mais l'amour un murmure à mon ouïe arrivé
Prononce un grand « Oui ! » sûr et telle qu'elle a plu
Elle était assise sous un acacia vert
Entrouvrant l'univers au mûr célibataire
De la passion qui nous fait écrire nos vers
Non pour être su mais pour ne jamais rien taire
Je suis terre à terre, or le bonheur me soulève
Elle est Ève dans sa douceur des nuits si pleines
Et me transporte au ciel en me rendant ma sève
Jouvence de jeunesse à en perdre l'haleine
La belle laine de sa chevelure rouge
Un écureuil roux y démêlerait des songes
D'élégance inégalée pour goûter ce qui bouge
Dans les frissons du vent, dans sa tête je plonge
Humer les senteurs qui sont l'affection du corps
En mémorisant l'odeur qui nous lie au seul être
Dont le prix nous arrache un pur vibrant « Encore ! »
Dans un cri semblable à celui qui est de naître
J'y étais pour personne aux abonnés absents
En l'abbaye de mes soupirs j'entrais en moine
En traits de suie je me faisais d'encre le sang
Mais où je suis me vient un présent qui m'éloigne
De moi-même et m'attache à ce nous qui fait deux
Ma tâche sera de posséder sa présence
Comme un hommage à rendre en restant rigoureux
Chacun de ses pas inscrivant sa préséance
En lettre de marque, l'absolu du sublime
N'est plus à chercher tant elle est la pluie d'averse
Arrosant un pays sec dissimulant l'abîme
Des pensées dépassées quand la beauté déverse
Sa charge honorable, et son accent adorable
Me fait me dépenser pour qu'elle n'ait souci
Que de respirer un air vivifiant semblable
Au sang qui circule, association de nos vies
Faux, nulle illusion, c'est l'hiver qui scintille
D'étoiles fixes et de sapins décorés
De ces boules colorées où les plaisirs brillent
Caressés par les yeux dont l'enfance adorée
S'arrête dans un court instant où le temps plonge
Et nous rend au centuple un souvenir si long
Que nous n'aurons cessé d'aimer qu'il se prolonge
Pour nous deux assez fort jusqu'à l'été bien blond
Autant que nos cheveux mêlent leurs épis sombres
Dans un lit dont les draps pleins d'idées nous dérident
Balbutiant éblouis que s'abolissent d'ombres
Quand vient la nuit, nos âmes n'ayant plus de rides
Alors entre l'or et la rosée du matin
Le soleil entre et pose un rayon tendre et beau
Et nous ne savons plus ce qui lors nous atteint
La joliesse d'un pays dans un tableau
Quand nous contemplons ce sacré descendant frais
Au lever d'un jour neuf après la nuit splendide
Et qu'il nous faut trouver, patience qui effraie
Comment les mois meurent remplis de jours livides
Notre nostalgie vit au vif calendrier
Comptant de notre année les sensations légères
Comme pluies des hivers givrés, suies des cendriers
Toute particule est gardée sur étagères
Pour témoigner que meurt le monde où nous vivons
J'ai une boîte où clore incendies et pluies
Qu'ainsi vers l'éternel temps clément nous rivions
Nos espoirs sous le bel astre qui pour nous luit
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amour
Publié le 28/12/2019
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l'Amour, la plus belle épice,redonne à la vie une puissante saveur,et ralentit l'hémorragie des jours..j'espère que ce n'est pas un poème fiction!!que Noël t'a bien apporté le plus beau des cadeaux!je te souhaite ce grand bonheur..merci pour ta belle poésie... | |
Aria |
sublime fascinant etheré un agréable moment amitiés:) | |
romantique |
l'amour en hiver meilleur qu'en automne ..... au coin du feu . |
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douceurdevivre |
J'aime beaucoup | |
Zigzag |
Dominique, Sylvain, Douceurdevivre, Zigzag : je vous remercie d'être vous, des poétesses et un poète si sensibles aux bonheurs de la vie, douceur, tendresse, bonté, qui sont essentiels et devant quoi tout plie ! Joyeuses fêtes à vous ! @Dominique : rien de fictif ici. Tout est vécu. Je te remercie tout particulièrement pour ta lecture, en espérant que ton Noël a été couronné de bonheur. |
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jacou |
Très beau texte ! J'ai une belle impression ! | |
CRO-MAGNON |
Merci beaucoup Olivier ! Que les fêtes de fin d'année te soient propices à la réalisation des tes plans pour 2020 ! Bonne soirée à toi et bon week-end ! | |
jacou |
Le trésor poétique de ce texte est impressionnant ! J'aime particulièrement comment le cri de l'amour est comparé ici au cri de la naissance et á la fougue première lorsque se lient deux âmes dans la synchronisation de leur nouvelle respiration ... Merci et bravo Georges , l'hiver des favoris a besoin d'adopter cette teinte mélangée de roux et de jaune acacia ! |
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Yuba |
C'est un magnifique chant d'amour que vous nous offrez avec ce poème, Georges! En lisant vos vers et vos mots si bien choisis pour décrire ce sentiment, on touche, on ressent même, ce que l'amour peut apporter de sublime à l'âme. Il n'est pas si facile de poétiser sans tomber dans le sentimentalisme, et vous y avez parfaitement réussi. Ce poème s'en va sur l'instant compléter ma collection de favoris. Belle fin d'année à vous, en poésie bien-sûr, avec mes amitiés :) |
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Matriochka |
Je vous remercie Assia et Matriochka pour cet honneur tant désirable que vous me faites : je suis favorisé des dieux si j'ai su vous attendrir pour mon poème, constellation de raison amoureuse où le cœur sait ce que la tête ignore ! Belles fins d'année à vous deux également, que mon amitié accompagne ! :) | |
jacou |
Georges ce poème est un véritable cri d'amour, un amour sincère, deux âmes qui se donnent, qui ne font plus qu'une. C'est l'un des plus beaux cadeaux que la vie nous offre. Profitez de ces moments de bonheur et qu'ils durent toute la vie. Belle nuit. J'oubliais ce poème est magnifique | |
roserose |
Rose, mille mercis pour vos lignes pleines de feu poétique, la grâce d'écrire soulevée par la poésie me touche toujours ! Belle nuit dans un bon week-end. | |
jacou |
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