Je te vois allongée sous un cerisier rose
Plongée dans ta lecture, un bouquin que tu poses
A même l'herbe drue, entre les pierres proches
Pierres qu'un coup cassa, tout sauf de le vraie roche
Mais il y a, né du Japon, le cerisier
Et, proche de ta robe, un panier en osier
L'été indien se clôt sur des notes si tendres
Que je rentre en la maison, pour ne rien entendre
Là, dans le silence qu'accuse un bois épais
Tout tremble et s'étonne encore d'être en la paix
Des murs si sombres qu'on en néglige la vue
Quand, de son intérieur, est faite la revue
La nuit un météore a voyagé très près*
Assez pour vaciller d'un grand souffle les prés
J'ai cru que je perdais la femme que j'aimais
Le néant, je m'en fous...mais elle : non, jamais !
(*en fait, il est passé à 40 000 kms de la Terre, distance infinitésimale dans l'univers)
 |
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amour
Publié le 16/10/2017
|
| Poème Précédent |
Partager ce poème:
|
Poème Suivant |
| Amour à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
| Annonces Google |
 |
Très jolie conclusion, il fallait y penser, le météore comme oxymore de l'amour face à la mort... Je l'ajoute dans mes fav, merci beaucoup Jacou |
grêle  |
|
Doublé de mercis Grêle pour ton message matinal, et pour le fait que tu l'inscrives en favori, ce poème d'un instant d'angoisse : à quoi tient la vie ? A quoi tenons-nous le plus ? |
jacou  |
 |
oui c'est très beau |
marinette  |
 |
Se nomme-t-elle Sakura ? L'essentiel c'est qu'elle ne passe pas dans votre vie comme une étoile filante. |
| Comtedesaintgermain |
|
Merci à toi Marinette ! |
| jacou |
|
Merci Comte : elle pourrait se nommer Sakura, après tout... "Voudrais-je être une comète ? je le crois. Parce qu’elles ont La rapidité de l’oiseau ; elles fleurissent de feu, Et sont dans leur pureté pareilles à l’enfant..." (Friedrich Hölderlin, "En bleu adorable...") Alors, comète, je disparaîtrais avec mon étoile filante... |
| jacou |
 |
Superbe jacou ! Je retrouve là ce que je préfère chez vous ! La dernière strophe est sublime... |
| Galerion |
|
Merci beaucoup Galerion ! J'ai travaillé cette dernière strophe plus longtemps que les précédentes, pour lui faire revêtir son accent particulier. Ravi qu'elle vous ait plu ! |
| jacou |
 |
Je viens te remercier Jacou pour les étincelles, ce paisible ciel, cette douce mélancolie, ce beau poème à tendance rêverie...Tes deux derniers vers sont attachants, vibrants, c'est un cri du coeur à l'état pur ! Bravo ô Poète Lunaire. |
| suane |
|
Merci Suane pour l'élégance de ton commentaire qui souligne à plaisir ce que j'ai voulu retranscrire dans ce texte. Oui, à la fin, ce n'est pas l'apothéose ni l'apocalypse, mais bien un vivant cri du cœur ! |
| jacou |
 |
Superbe ce texte .....on y lit tout l'amour porté à l'aimée et j'aime particulièrement les deux premiers quatrains qui font penser à un tableau ( j'y verrai bien le coup de pinceau de Renoir ) |
| Pieds-enVERS |
|
Merci à vous pour la note fruitée, picturale, que vous décernez à ce texte, et qui en redore l'éclat ! Renoir, oui, pourquoi pas... ? Ou le cerisier de Van Gogh... |
| jacou |
 |
Le bonheur et même une vie simple et banale sont des cadeaux précieux et fragiles qu'un battement de cil de la nature ou un petit caillou venu de l'espace peuvent rayer de la carte du tendre, à jamais. |
| eliosir |
 |
Superbe ce poème d'amour plein d'imagination, et appuyé sur des faits authentiques. J'aime. |
| TANGO |
| Annonces Google |