Le doux clapotis de l'eau va m'émerveiller
Au souvenir de tant de soirées, de veillées
Passées à s'aimer, à refaire notre monde
Au regret subtil des pensées les plus profondes
Le temps est un immense gouffre d'énergie
Pas le temps de vivre et déjà c'est un ci-gît
L'octroi est payé d'une obole conséquente
Ce concours est joyeux, la finale est fréquente
L'espace séparant nos deux êtres lassés
Cette grille de fer forgé qui veut blesser
Se peut vaincre en des vœux que nous formons sincères
Pour peu qu'à l'unisson un souhait persévère
Au printemps l'écureuil roux fait provision nette
Il ne saurait veiller dans l'arbre sans noisettes
L'amour est la passion des âmes couronnées
Cerclées du fer de l'attente en maintes années
Vingt ans que nous ne nous serons vus, ma dame !
Vingt ans, c'est long et court pour une vie de flammes
Exquise chevelure où se drapait ton corps
Re-déploie ta magie pour me séduire encore !
Je ne dirais pas que tu seras éternelle
Mais hâtons-nous pour la vie, réserves nouvelles
Plaisir des yeux vert bleu, comme un instant de grâce
Je vous noierai d'espoirs, et sans rien qui ne nous lasse...
Nous reprendrons les faits où nous les avons tus
Marmoréennes larmes, antique statue !
Ne pleure pas à me revoir ô ma beauté
Même si vingt ans de nous sont temps sabotés !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amour
Publié le 04/04/2017
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20 ans sans te voir, t'apercevoir, m'émouvoir, juste un soir, un espoir et te revoir ! | |
CRO-MAGNON |
Merci CRO-MAGNON pour ton commentaire. Comme j'aime le parfum des retrouvailles, de loin en loin l'on se guette, puis nous voilà re-capturés ! Et c'est une nouvelle cérémonie de la séduction qui commence... | |
jacou |
Bel écrit, de belles retrouvailles. Le temps à filé dans ton poème mais en même temps il s'est arrêté ! | |
suane |
Oui, tu as raison Suane, c'est un temps suspendu que seuls les anciens amants vivent ! | |
jacou |
En tout cas vous êtes tous les deux les amants du site ! | |
CRO-MAGNON |
"On s'était dit rendez-vous dans" vingt ans...même jour, même heure... Tra la la... | |
jacou |
On verra quand on aura cent ans...sur la place d'icetea la la... | |
suane |
Très touchantes ces retrouvailles. Dans 20 ans même jour même heure... | |
z0line |
Merci z0line pour votre message. | |
jacou |
Je croyais que votre poème allait avoir quelque rapport avec vingt ans après de Dumas, mais non. Toutefois on baigne dans une douce nostalgie dans l'un comme dans l'autre. Vingt ans, c'est très long tout de même pour une vie de flamme. |
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Weedja |
Vingt ans, vingt fois 365 jours, mais quand l'amour est là c'est vingt fois 365 raisons de déclarations enflammées, et vingt fois 365 nuits à rêver. | |
lefebvre |
Merci Weedja : vous avez raison de noter la référence à Dumas, d'autant que j'ai failli utiliser le titre "Vingt ans après". Une vie peut-elle être intense durant vingt années, qui plus est de séparation ? Je ne sais, mais pour ne pas retrouver l'être aimé plus tôt, il faut en tout cas qu'elle soit bien remplie : c'est le temps d'une génération, d'élever des enfants au sein d'une famille avec d'autres conjoints. |
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jacou |
Oui, Daniel, tu as parfaitement raison, 7300 nuances de la passion amoureuse ! Merci à toi, et bonne soirée. |
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jacou |
C'est à la fois triste et merveilleux comme poème. 20 ans de "perdus", certes, mais quelle chance de pouvoir se retrouver ! | |
francoisville |
Merci François ! C'est très triste sous un certain angle de se perdre ainsi de vue sur un telle durée, mais quelle beauté lorsqu'on décide de se retrouver, madrés par la vie ! | |
jacou |
Joli poème , au rythme musical . je ferais une reserve sur le temps "dévorateur" d 'énergie qui me semble être un néologisme discutable... Mais vingt ans , je l'ai découvert sur le tard , c 'est assez court , et c 'était hier matin :-() |
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Zeev Stern |
Tu as tout à fait raison, Zeev, quant à ta réserve. Je n'avais pas fait attention au fait que "dévorateur" est un adjectif, non pas un nom. J'ai corrigé ce vers en lui gardant le même sens de temps gaspillé. Oui, vingt années, ça n'est que l'instant d'un battement d'aile de papillon, si l'amour fut assez fort pour n'être jamais oublié. |
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jacou |
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