Elle vit sa vie en plénitude amoureuse
Chaque jour lui est un don, chaque jour promesse
Que les anciens temps ne reviendront pas, affreuses
Douleurs qui marquaient son visage des prouesses

D'un sordide amant dont le jeu de séduction
Aussi solide que les secrets penchants niés
La rendait esclave soumise de frictions
Tant la femme à l'homme offre son amour délié.

Les coups, les pleurs, les plaintes n'y ont pas suffit
Et le bestial agent de toutes ses complaintes
A longuement sévi jusqu'au jour qui défit
Sa superbe en l'immolant à la mort, défunte.

Depuis elle a vécu ce que vivent les roses
Refleurie en son jardin revêtue ses robes
Et le tendre amant qui aujourd'hui s'interpose
Entre elle et son passé à ceci la dérobe.