J'ai, pour la guider, des propositions tendancieuses ou sentencieuses,
selon l'état du jour.
Tel il est, ciel orageux esquintant le sol,
jamais trop pressé de s'y frotter,
viol lové au sein continu de l'amour,
éclat bref et tacle du pied au jardin des essences,
qu'il neigera sur elle,
le terre roide et glacée qui n'y consent.
Mais, dans le spacieux écoulement au murmure monotone de l'azur aguicheur
(l'on pourrait s'allonger dedans
comme en des mots dont les consonnes
bien trempées gisent sous la ligne,
flottaison sensible du fluide fuyant qui dégage sa rosée,
celle-ci concertant avec le ciel et consonant vers lui),
il me faut gêner l'essor,
fille rose qu'essuie le soleil,
soulevant ta nature,
courtisane de la lumière,
vers ce plus haut détachement charnel
qu'emportent les alizés au vent.
J'ai, alors, pour toi,
le vertige mystique de l'idée que je donne,
avec sa minceur surannée,
mais comme cet épi frêle pénètre mieux l'esprit,
et que j'emprunte à nos voisins,
Thérèse et Jean,
le langage amoureux surpris derrière leurs voiles et volets clos
- souviens-toi de la figure qu'elle eut à l'église,
telle une statue sculptée la photographiant
au métal et à la pierre éternellement stupéfiés
(nul n'est berné à contempler un tel visage empreint de douleur,
mais de quelle douleur ? de quel désir d'en souffrir ?
alors, je suis le premier masochiste au monde...) - ;
Et contant que Socrate aussi dans ce parc jouait avec des mots dont j'use,
je trouve à ta vertu,
à l'incendie qui s'éteint en toi sous la robe de mes aphorismes
- même Cioran s'ignore en ne décourageant pas assez ce terrain, ton corps -,
l'excitation de l'instant refusé,
où d'un regard bascule dans le deuil
le maintien de notre apparente civilisation
(rosace de l'éros qui meurt en sa sainte soeur).
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amour
Publié le 25/04/2014
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de plus en plus fort, de plus en plus joli, un énorme plaisir de lecture et autres beaux qualificatifs, si j'en trouves, merci cher ami jacou... | |
zeste |
C'EST OUEVRE DE POÈTE , MAIS BEAUCOUP TROP HAUTPOUR MON PETIT "TÊTEAU! BONNE ET PAISIBLE NUIT MON JACOU,,,, |
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flipote |
Cher ami zeste, je te remercie pour tes commentaires qui me vont toujours droit au coeur. Ma très chère flipote, ton petit "têteau" est bien posé sur son cou, je crois plutôt être parfois obscur dans certaines références qui donnent l'impression que je suis "haut" ; il faut que je me surveille. Je te souhaite à mon tour une bonne et paisible nuit, souhait que j'adresse également à mon très cher zeste. |
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jacou |
En effet toujours aussi profond, ça vient droit du coeur ça se voit. merci pour ce poème dans l'on imagine encore et toujours les scènes! Bisous et Bonne après-midi. |
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Sophia |
Je vous remercie Sophia pour votre appréciation très amicale. Bisous et c'est à mon tour de vous souhaiter une bonne après-midi. |
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jacou |
Merveilleux écrit! Vous êtes un auteur hors du commun! Poète jusqu'au bout des ongles. Il y a des mots qui donne à chaque phrase une profondeur qui incite à s'attarder encore davantage sur vos œuvres. Merci à vous! CRIS |
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CRIS |
Je vous remercie, chère CRIS, pour votre appréciation sensible. Elle me touche profondément. | |
jacou |
Bonjour Jacou, Splendide cantique... et d'une profondeur pleine de sagesse. La dernière strophe est magique... je trouve à ta vertu l'excitation de l'instant refusé, où d'un regard bascule, le deuil, le maintien de notre apparente civilisation. Le deuil de la Beauté, de l'Âme et de la conscience humaine. Bien à vous avec mes amitiés. actuaire |
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actuaire |
Tout à été dit ,dans les précédents commentaires , alors je dirai simplement au plaisir de vous lire à nouveau | |
Errant |
Bonjour actuaire, je suis très touché par votre commentaire, tant il est vrai que j'essayais de lier les notions qui confondent l'extase amoureuse avec l'extase mystique ; c'est dans le contexte mystique que j'ai cité sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix. Bien à vous, amicalement, jacou |
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jacou |
Je vous remercie, Errant, d'être passé me voir. Vous serez toujours le bienvenu. | |
jacou |
Je vous découvre dans vos oeuvres cher Jacou, et pour une première lecture, j'en suis ébouriffé! Je ne sais si j'ai bien tout su saisir mais la lecture me fut agréable. Merci. |
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Amicalmentvotre |
Je vous remercie, cher Amicalmentvotre, de m'avoir rendu visite et pour votre appréciation positive ! Cordialement. |
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jacou |
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