L'Adagio pour cordes de Samuel Barber, plainte
Où le sommet musical s'élève jusqu'aux plinthes
À ce plafond en nous que le sublime atteint
Quand il remplit d'espoir dans les vibrants matins
J'écoute avec respect les belles voix anciennes
Comme j'admire un art peint en terre de Sienne
Où des vers fixant dans l'univers sa beauté
L'homme est double, il bâtit comme il sait saboter
Pour lui donner répons, l'Adagio de Mahler
Mêle ses mesures, mélancolie, malheur
Fugace instant de joie pour le compositeur
Lors qu'il voulut leurrer d'un chant les lentes heures
Le musicien possède en lui la grande force
De ce trophée d'un coffre où il offre, et s'efforce
De donner par des clés justification d'un art
Que l'humain inventa en contrant le hasard
Il est des chefs d'oeuvre d'une harmonie sereine
D'autres sont tumultes, ou des lais pour des reines
Les touches des pianos, les violons s'accordent
Faisant passer à l'homme envies des cris qui mordent
J'ai ma mélancolie qui me mène à des gouffres
Et je sais que rendu à moi-même je souffre
Combien est-il heureux que les airs les plus beaux
Voilent, pour notre espoir, cette heure des tombeaux
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Arts
Publié le 08/03/2018
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C'est extrêmement difficile de parler de musique, mettre des mots sur des sons, et ce poème m'a beaucoup touchée par sa justesse, il n'y a aucune fausse note, on entend le rythme de l'adagio et "harmonie sereine" est bien le terme pour caractériser ce très joli poème. Un grand merci Georges |
grêle  |
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Grand merci pour toi également, Marine : ton compliment, toi qui est grande amatrice de musique, me touche. J'ai écrit au rythme de ces deux morceaux, qui m'ont porté vers des rivages où ma mélancolie les a accueillis, et leur a servi mes maux en pâture pour en disposer les mots du texte. Je n'ai rien fait qu'écouter, c'est Mahler et Barber qui ont écrit... |
jacou  |
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Subliminale poésie !! que j'ai choisi donc de relire en écoutant les musiques proposées...les notes montent dans l'air puis retombement et restent en total accords avec ce jour spécial des femmes ...Oui ! Merci Jacou pour ce véritable présent mélodieux ! Amitiés :) |
Yuba  |
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quel lyrisme jacou dans cette quête de l'absolu et du sublime merci:) |
| romantique |
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Grand merci Yubanca : tu as bien fait d'accompagner ta lecture avec ces deux adagios somptueux ! Et pour la journée des femmes, de la douceur, de la mélodie, et l'ivresse ! Amitiés :) |
| jacou |
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Merci beaucoup Romantique pour votre lecture et votre avis toujours précis. :) |
| jacou |
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Un poème qui invite le lecteur à découvrir ou redécouvrir ces morceaux sublimes, qui nous élèvent, qui rendent l'existence plus signifiante, plus intense, plus présente. Merci |
| Verdon |
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Merci vivement Verdon. Vous avez résumé parfaitement ce que sont ces morceaux : de vibrants plaidoyers pour l'âme, des témoins insurpassables de ce que la femme et l'homme sont capables de meilleur en ce monde. |
| jacou |
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Tantôt joyeuse, tantôt douloureuse, la musique ensorcelle, exprime des sentiments, traverse notre corps comme le fait le vent...Ton poème Georges est magnifique, c'est un philtre magique...Je te souhaite une belle nuit. Bisous à toi. |
| suane |
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Je te remercie infiniment, comme un air qui se prolonge, éternel, pour ton message de ce soir qui fait passer le vent où tremble le souffle de la nostalgie familière. Le philtre magique a été aussi concocté par ces deux musiciens qui sont magiciens, à moins que ce ne soit l'inverse. Belle nuit enveloppée dans les songes. Bisous à toi. |
| jacou |
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