Un tableau serait loin de convenir encore
Si ton inspi vacille étend tes ailes d'or
Va quérir la promesse au bout de la neuvaine
Ne te transforme pas en cette ombre si vaine
Un poème doit décoller à petit feu
Le réel lui colle à la peau, les adieux
Sont à la charge du poète en son intime
Conviction, il se retire et devient infime
Alors l'oiseau féru des voyageurs s'envole
Il ne tient qu'à un fil de croire en mes paroles
Le zoziau malicieux loin les pays allonge
Il vole silencieux, il a rompu sa longe
La contrée qui le tient est terre à moissons fières
Des paysans aux travaux, d'or quasi aurifère
Eparpillent les blés, forment faisceaux d'iceux
Ficelant pour le pain ces brandons capricieux
La lente dérive au long d'un fleuve élargit
L'amplitude d'un vol qui, loin d'être assagi
Se porte au plus altier en la neuve étendue
Qui le verra sourdre aussi loin que la nue
Il monte encore en l'air où nul ne le retient
La pureté des sols l'émeut lorsqu'il atteint
Son zénith, où l'atmosphère se fait plus froide
Le corps est transi d'aise, mais ses ailes roides
Alors il redescend vers les terrains connus
Il a tenté de vivre un saut dans l'inconnu
Son nid l'attend, ses petits soudain l'indiffèrent
Ce qu'il a fait est de ne pas se satisfaire
Pareil à l'aigle est l'homme aux rêves d'envolées
Qui ne voudra jamais se contenter des nuées
Il prend ses hardes et se soumet aux chemins
La terre et le ciel sont ses vivants parchemins
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 09/09/2017
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très beau travail Jacou, j'ai beaucoup aimé la deuxième strophe également qui me fut agréable à relire. | |
Akyranos |
Merci Akyranos d'apprécier mon poème de ce jour-ci. Cent fois sur l'établi remettons notre ouvrage... | |
jacou |
Joli parallèle entre l'homme et ce fier rapace. Ce poème est une envolée lyrique bien agréable et la fraicheur du vent d'altitude ébouriffe le lecteur. Bref, c'est un travail de haut vol! | |
eliosir |
Un très bon texte comme d'habitude ! | |
CRO-MAGNON |
Merci Eliosir pour votre commentaire que je saisis au vol ! | |
jacou |
Je te remercie, Cro, pour ton message ! | |
jacou |
Le geai Il ne suffit pas De tirer à la ligne Des troncillons de prose En mettant une rime Il faut laisser jaillir Un mot qui désarçonne Une histoire improbable Où les mots batifolent Les premiers geais-couleur Fondent sur petits-gris Alors s’élève en chœur La divine sonate Un chant d’oiseau d’ailleurs Qui explose dans l’air Qui ouvre l’intérieur C’est le poème. Marine 7 juillet 2016 |
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marinette |
Merci Marinette pour ce jet de vers colorés et la leçon de choses qui l'accompagne ! | |
jacou |
Peut-être cet aigle royal a-t-il croisé dans les cieux son frère l'Albatros... Merci jacou | |
Verdon |
Je vous remercie Verdon : des ailes de géant empêchent l'Albatros de redescendre se frotter aux humains, selon le maître Baudelaire, mais l'aigle a plus d'un tour dans son sac et nul ne le fait marcher. | |
jacou |
L'aigle a rendu ce poème majestueux, et j'ai apprécié voler en sa compagnie l'espace d'une lecture. Merci pour ce beau voyage Jacou, je redescends lentement sur Terre... | |
grêle |
Je te remercie vivement Grêle d'avoir pris ton envol avec cet aigle et d'avoir déposé ton commentaire d'une aile agile :) | |
jacou |
Combien il me serait agréable de m'envoler, la tête pleine de tes merveilleux voyages à travers la poésie. | |
lefebvre |
Merci beaucoup Daniel pour tes mots qui sont comme du miel. Je suis content que ce poème là t'ait plu ! | |
jacou |
J'aime bien quand c'est dit avec des mots simples, comme ici, et que le fond demeure très beau | |
Galerion |
Merci Galerion pour vos mots, content que mon poème vous ait parlé ! | |
jacou |
5-4-3-2-1 Décollage...L'envol de cet aigle est royal ! Quelle liberté, nous avons à la lecture de ton superbe poème. Ce rapace, c'est une force tranquille à l'état pur. Nous sommes tellement bien dans les airs que redescendre sur terre c'est mission impossible ! (dommage, je ne peux pas te faire le générique lol). J'aime beaucoup ton dernier vers qui te caractérise bien, tu as les pieds sur terre, la tête dans les étoiles et la poésie te colle à la peau ! Tu as raison Jacou, le poète doit bercer le monde, tu es un oiseau à part...Bravo ! | |
suane |
Merci beaucoup chère Suane pour ton enthousiasme, cette réserve d'énergie positive que tu détiens en toi ! Planons avec l'aigle tant que nous le pouvons, planons, planons ! Redescendre sur terre viendra bien assez tôt, y a-t-il un deuil pour les rêves ? Je suis un rêveur obstiné qui se suspend au songe qui le rendra meilleur, et même si ce n'est que songes ce n'est pas billevesées. J'aimerais franchir, pour citer Nerval, la "porte aux cornes d'ivoire" qui permet d'entrer dans un rêve éveillé... En attendant, berçons, comme tu dis et fidèle à ma devise. Je fais un drôle d'oiseau ! Lol ! | |
jacou |
Et bien Georges , je ne verrai plus un vol d'aigle de la même manière ...car il m'arrive d'en voir survoler les routes quand moi même je suis de voyage ou au repos au milieu de la mer , tranquilles sur une petite île , avec le reflet des vaguelettes sur leurs plumes. C'est vrai qu'ils sont beaux et majestueux et méritent bien ton excellent poème ! | |
Yuba |
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