Corneille et Racine ont tour à tour composé
Des pièces de théâtre où fleurait le passé
En ses saisons rythmées, ses géants personnages
Nous scandons depuis leurs vers, appris d'âge en âge
La bohême vous vêt de beaux atours ma belle
Un coin dix-neuvième et nous voilà éternels
Nous sommes ces enfants que le poème veut
Habillés d'haillons, ainsi la beauté émeut
La charnelle blessure au soir a coulé si rouge
Que le ciel incendié a des rumeurs de bouge
Il instillait son or dans le jour finissant
Dès lors les nuages d'argent le vont couvrant
La corneille a fouillé, dénudant la racine
Dans son bec en otage le ver fait un signe
Tout se mélange en ma tête en délire, ô jour !
D'autres mots s'insinuent, et je crie au secours !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 16/02/2017
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Pensée à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 16/02/2017 à 00:09:51
Je n'ai point vu une bohème corneille prendre racine, mais des vers en toute saison, utiliser ses beaux atours et non ses haillons pour une pièce de théâtre. | |
CRO-MAGNON |
Posté le 16/02/2017 à 01:05:44
Merci de ton commentaire, Cro-Magnon, le délire des mots est un jeu d'écriture "automatique", où les mots conduisent le sens. Voilà un petit délire assez contrôlé, mais néanmoins ouvrant les vannes à une inspiration chahutée. Je n'en suis pas revenu ! Tout cela a-t-il du sens ? |
|
jacou |
Posté le 16/02/2017 à 15:02:18
La nature et la littérature se confondent, s'entrelacent, se rejoignent dans votre esprit jacou, et ceci nous donne une agréable lecture | |
Verdon |
Posté le 16/02/2017 à 15:32:24
Merci Verdon pour votre message plein de sérénité. | |
jacou |
Posté le 16/02/2017 à 18:05:52
Et nous voilà dans un tourbillon sémantique où le sens peine, emporté par les signifiants et métaphores qui nous entraînent vertigineux vers les rébus lacaniens toujours stimulants pour un esprit non-cartésien mais carteromantique! | |
banniange-deleted |
Posté le 16/02/2017 à 20:03:13
Vif merci Banniange pour ton commentaire! L'inconscient est un langage, mais comment le décryptons-nous chaque jour, lui qui produit le sens de nos propos et discours et écritures, c'est un mystère qu'il m'a plu de questionner. Il n'y a aucune réponse assurée, le stimuli inconscient conduit comme il veut, et l'on verse sans s'en apercevoir dans la folie... | |
jacou |
Posté le 16/02/2017 à 20:10:38
Voilà l'entrée qui se nomme Délire bientôt le plat! En tout cas, j'ai les pieds dedans...même si je suis pas toujours...premier acte reussi! | |
suane |
Posté le 16/02/2017 à 20:19:39
Merci beaucoup Suane pour votre appréciation : ceci n'était effectivement qu'une entrée (en matière), bientôt le plat de résistance, sous la forme d'un grand délire, viendra jeter son ancre, et j'aborderai des terres encore inconnues, et qui pourtant sont miennes, car appartenant à mon inconscient inexploré... Puissè-je ne pas m'y perdre et en revenir avec des vers qui aient un minimum de sens ! |
|
jacou |
Posté le 16/02/2017 à 20:42:17
Le saut dans l'inconnu...vous aimez les chats vous retomberez bien sur vos deux pattes! | |
suane |
Posté le 16/02/2017 à 20:46:40
Et si je devais trépasser dans l'aventure (oui, on peut mourir pour un bon mot, ou pour un vers rêvé et extatique !), qu'à cela ne tienne, car j'ai neuf vies ! | |
jacou |
Posté le 16/02/2017 à 21:56:02
Un bel avantage! | |
suane |
Posté le 17/02/2017 à 06:14:27
Chat alors ! | |
jacou |
Posté le 17/02/2017 à 07:51:31
Pardon, mais je n'ai pas pu résister... Molière Il vécut des planches rêvant d’être dessus, Bravos avalanche, publics en consensus. Dramaturge fâcheux, coquettes ridicules, Avar’ facétieux il n’est goutte crédule. Comédies, fourberies, au dépit amoureux, Jouait sans bouderie pour public chaleureux. Jalousie barbouillée, l’école des maris, Il force l’hyménée…médecin malgré lui. De l’école des femmes à princesse d’Élide, Égara son âme dans son éphéméride. Des amants magnifiques au Bourgeois gentilhomme, Sacrait l’anecdotique, la faiblesse des hommes. Malade imaginair’ le médecin volant Sonna coups mortuair’…pour rappel désolant, |
|
lefebvre |
Posté le 17/02/2017 à 14:49:33
Merci Daniel, ceci est une bonne fresque pour un auteur à frasques : Molière ! | |
jacou |
Posté le 17/02/2017 à 17:55:58
Les pensées s'enchevêtrent dans un beau délire que chacun peut interpréter à son aise. | |
TANGO |
Posté le 17/02/2017 à 22:27:32
Merci Tango pour ce pas de danse ! | |
jacou |
Posté le 04/03/2019 à 15:43:58
Bravo Georges pour ce délire ! qui m'impressionne par sa beauté , son sens et sa construction ... Je l'ai lu deux fois et à haute voix ...et il va rejoindre la scène de mes favoris ! :) |
|
Yuba |
Posté le 04/03/2019 à 15:53:05
Merci beaucoup Assia ! :) | |
jacou |
Commentaires
Annonces Google |