André qui chemine en compagnie de Nadja
L'élue de tes rêves s'est incarnée en elle
Ceux-ci assassinés : elle existait déjà
Avais-tu tant besoin de dormir dans ta ruelle ?

La nuit du tournesol tu crus la découvrir
Alors que maints objets te l'avaient annoncée
Magiques ils se déplaçaient seuls dans la nuit
Ta chambre une pierr(e) de lune l'a traversée

Le vif éclat de pierre cristalline et pure
N'est-ce pas la boule où tu lis ton avenir ?
Tu vas révolutionner la littérature
Mais de la femme que va-t-il donc advenir ?

C'est ainsi que Nadja nouvelle Ophélie folle
Amie filait coton à tes côtés poète
Tu l'as oubliée dans la suite des paroles
De tes chansons tentant toujours les interprètes

Tout artiste vivant a forcément sa muse
La poésie en réclame en son firmament
Il nous faut l'attester même si cela amuse
Nous sommes, poètes, toujours fermes amants

Mais il faut prendre soin d'elle après la passion
Et pour cela plus que des fleurs est un cadeau
De rendre visite à l'amie en sa prison
Le seul regret André que j'accroche à ton dos

("Nadja" est un roman d'André Breton, d'après une histoire vraie)