André qui chemine en compagnie de Nadja
L'élue de tes rêves s'est incarnée en elle
Ceux-ci assassinés : elle existait déjà
Avais-tu tant besoin de dormir dans ta ruelle ?
La nuit du tournesol tu crus la découvrir
Alors que maints objets te l'avaient annoncée
Magiques ils se déplaçaient seuls dans la nuit
Ta chambre une pierr(e) de lune l'a traversée
Le vif éclat de pierre cristalline et pure
N'est-ce pas la boule où tu lis ton avenir ?
Tu vas révolutionner la littérature
Mais de la femme que va-t-il donc advenir ?
C'est ainsi que Nadja nouvelle Ophélie folle
Amie filait coton à tes côtés poète
Tu l'as oubliée dans la suite des paroles
De tes chansons tentant toujours les interprètes
Tout artiste vivant a forcément sa muse
La poésie en réclame en son firmament
Il nous faut l'attester même si cela amuse
Nous sommes, poètes, toujours fermes amants
Mais il faut prendre soin d'elle après la passion
Et pour cela plus que des fleurs est un cadeau
De rendre visite à l'amie en sa prison
Le seul regret André que j'accroche à ton dos
("Nadja" est un roman d'André Breton, d'après une histoire vraie)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Poésie
Publié le 10/07/2016
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une belle inspiration jacou .... bon dimanche :) |
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MARIE L. |
Merci MARIE L. ! Bon dimanche :) |
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jacou |
Je ne connais pas ce livre, mais ton texte est une invitation à sa lecture... ça me fait un peu penser à Paulo Coelho! |
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The Stranger |
Je te remercie pour ton commentaire. En fait, c'est un des textes fondateurs du mouvement surréaliste, un roman révolutionnaire des années 1920 avec plein de photographies pour se dispenser des de scriptions. | |
jacou |
"Nadja" révélera sans ambages ce trait particulier de Breton: son inclination à préférer l'amour à l'être aimé, qu'il approfondira d'ailleurs dans son ouvrage suivant, "L'amour fou" ou "flou"diront les médisants, restent bien entendu deux ouvrages d'une puissance évocatoire, magique certaine!Merci pour cet hommage en demi-teinte. | |
banniange-deleted |
Merci banniange pour votre passage ! La seule chose que je reproche à Breton, que j'admire par ailleurs pour sa prose classique et limpide, et pour le surréalisme quand même, est en effet une célébration de l'amour et de l'amitié qui ne s'embarrasse pas toujours des êtres aimé(e)s. En l'occurence, il a complètement oublié sa muse d'un moment, Nadja. | |
jacou |
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