Au promontoire où veillent
Les sentinelles d'espoir
Que nul n'habite
Une bannière flottante
Nargue un vent frileux
En déployant son étoffe
Le plus qu'elle peut
L'attente est belle
Sous de tels étendards
Leurs couleurs mordantes
Flambent les yeux des hommes
Pour un instant aveuglés
Sauvés de l'éternité
Aux paupières lasses
Mais au devoir fier
Que guettent-ils ?
Sur les rivages d'exil
D'où nul ne revient
Sans dénicher la flamme
Mais ne peut dire
Ce qu'il a vu là-bas
Nous sommes tous ces sentinelles
Sous des bannières d'espoir
Qui n'imaginent jamais
Être relevées un jour
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Divers
Publié le 24/05/2016
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Commentaires
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Posté le 24/05/2016 à 08:01:28
J'admire toujours ces bannières déchiqueté par les vents,,, Je me dis toujours "elle est là depuis bien longtemps"oublié mais fidèle Au poste...:) bonjour |
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MARIE L. |
Posté le 24/05/2016 à 08:10:21
Voilà un thème cher à mon coeur, il me rappelle les pages extraordinaires de Buzzati( Le désert des Tartares) et Julien Gracq (Le rivage des Syrtes), je publierai prochainement un texte sur le même sujet un peu moins optimiste,merci du partage | |
banniange-deleted |
Posté le 24/05/2016 à 08:18:20
Merci MARIE L. et bonjour :) C'est une allégorie de la vie : en fait, nous sommes tous ces sentinelles baignées d'espoir, qui n'imaginent pas être relevées un jour par nos enfants, tandis que nous disparaîtrons, loin, la-bas, "sur les rivages d'exil/d'où nul ne revient"... |
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jacou |
Posté le 24/05/2016 à 08:24:40
Bonjour banniange et merci pour votre commentaire avisé : j'ai écrit ce texte après une lecture du Désert des Tartares, qui me l'a donc inspiré en grande partie. Et pour les "rivages", j'ai, oui, pensé bien sûr à Julien Gracq, écrivain que je place au plus haut. L'allégorie de l'attente, c'est l'allégorie de la vie. |
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jacou |
Posté le 24/05/2016 à 16:06:50
Pour moi, c'est le rivage des Syrtes...et puis tout Gracq, c'est aussi bien l'ambiance d'"un Balcon en forêt" surtout la première strophe. | |
Moi80 |
Posté le 24/05/2016 à 17:38:08
Ce poème est beau dans sa tristesse Il me fait penser à la chanson de Jacques BREL | |
roserose |
Posté le 24/05/2016 à 18:46:53
Merci à toutes les deux pour vos commentaires. @ Moi80 : c'est vrai que "Un balcon en forêt", avec sa maison fortifiée dans la forêt ardennaise et ses soldats qui attendent l'assaut des Allemands, est aussi le récit d'un répit. |
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jacou |
Posté le 25/05/2016 à 22:52:54
Un poème baigné d'incertitudes, comme l'horizon de notre vie... | |
coolwater |
Posté le 26/05/2016 à 00:02:49
Bonsoir Jacou, De superbes images sur ces sentinelles et une belle poésie. Nul ne revient de là-bas hormis au réveil d'un coma.. Belle soirée ! Sybilla |
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Sybilla |
Posté le 26/05/2016 à 01:12:46
Merci à vous deux pour vos commentaires ! @ coolwater : le "vent frileux", c'est le souffle de la mort qui plane éternellement, nous ne sommes qu'étoffe... @ Sybilla : bonsoir à vous et belle soirée ! C'est vrai que le coma est une sorte de retour du monde, peut-on dire de la mort ? ou de l'après-vie ? ou de l'anté-mort ? Je m'interroge toujours sur les Near Death Experiences... |
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jacou |
Posté le 04/08/2019 à 14:51:52
J'aime la profondeur philosophique de cet écrit ! Et cet espoir en attente que j'ai perçu volant sur une frontière ni blanche ni noire... Bravo Georges ! |
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Yuba |
Posté le 04/08/2019 à 15:57:08
Merci à toi Assia ! | |
jacou |
Commentaires
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