Rien n'est venu ternir l'éclat de ses yeux clairs
Ni le vieil arbre foudroyé par un éclair
Ni l'étonnement de l'être de l'enfant né
Qui le poursuit dans la fuite de ses années
Qui ne sait à quel bras, par quel cycle, sous quelle
Forme s'incarnera sa dernière séquelle
Si ce n'est d'un cil soulevé par la paupière
Ainsi le vent se souvient-il souvent d'hier
Quand il longe un paysage défiguré
Où hurle une porte battant dans la durée
Et que circule encore autour un souvenir
Evanoui comme une tête à ne rien tenir
S'efforçant juste au bord du calme marécage
A la folie, ce creux de la vague à quel âge
Poli pour refouler de son haleine lourde
L'ordre donné tel un rituel à raison sourde
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amitié
Publié le 14/05/2014
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Commentaires
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Posté le 14/05/2014 à 01:05:17
ce vieillard est tellement réel dans ton merveilleux poème... il décrit en certains passages l'inertie de l'homme qui a tellement subit dans sa vie que rien n'ébranle ni la foudre ni "l'enfant né" et qui parfois "refoule son haleine lourde" tellement nauséabonde qu'il est difficile d'admettre mais comme c'est un état d'âme qu'il subit, dont il ne peut être que victime de tant de douleur, une fausse sérénité est perçue, une houle est enfouie sous ses yeux qui paraissent clairs...en quatre merveilleux quatrains, bravo mon ami bien à toi très cher jacou zeste |
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zeste |
Posté le 14/05/2014 à 01:31:57
Un grand merci à toi, très cher ami zeste, pour ton aimable commentaire qui cerne bien les sensations que j'ai voulu esquisser : une immense fatigue sur des épaules éplorées. Bien à toi mon ami. |
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jacou |
Posté le 14/05/2014 à 07:16:11
les mots s'accordent la voix est monocorde mais le vieil homme vit. | |
Abdel |
Posté le 14/05/2014 à 07:46:42
Merci, Abdel, pour le commentaire avisé. | |
jacou |
Posté le 14/05/2014 à 10:38:59
JACOU,,,,TOUJOURS ÉGAL À LUI MÊME PAR LA FORCE ET L'ÉLÉGANCE DE SON STYLE MERCI , AMI POÈTE | |
flipote |
Posté le 14/05/2014 à 10:40:30
J'AIME ; "AINSI LE VENT SR SOUVIENT IL D'HIER,,,,, | |
flipote |
Posté le 14/05/2014 à 15:09:13
Merci beaucoup, ma très chère flipote, pour ce commentaire élogieux exprimé par une très grande poétesse. Mes amitiés. |
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jacou |
Posté le 14/05/2014 à 22:13:02
Merci, très cher jacou, pour ce superbe poème. Une fois encore, la structure relativement classique que vous choisissez ne nuit aucunement à votre liberté dans l'expression des sentiments, ni n'enlève à vos vers cette pointe de mystère qui laissent l'esprit songeur après leur lecture. Vous décrivez fort justement une terrible tranquillité, celle d'un homme qui n'a rien à perdre mais rien à gagner, pour qui tout est uniformément gris, que rien n'émeut, ne transporte ni ne fait vaciller. Votre écriture est oscille entre réalisme et idéalisme, cet homme semblant presque divin de par son caractère inébranlable, mais également si humain dans son incapacité à véritablement vivre. Vos vers me font fortement penser à la morale plus ou moins sous-jacente aux grandes tragédies antiques : que nul n'échappe à se condition de mortel et que chercher à atteindre le divin ne peut qu'apporter, sinon plus de souffrance, du moins une impossibilité de jouir de la vie. Bien à vous. |
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Florent |
Posté le 14/05/2014 à 23:43:41
Merci beaucoup, très cher Florent, pour votre commentaire sensible qui est aussi une véritable étude détaillée que j'ai pris plaisir à lire. J'aime en effet beaucoup les tragédies antiques, notamment Oedipe roi ainsi que les Perses, et la façon dont elles condamnent le sort des mortels ayant voulu dépasser la mesure de leurs humbles forces. Cordialement. |
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jacou |
Commentaires
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