Il est heureux,
Cheveux au vent,
Il est plein de joie car aujourd'hui
Commence sa plus grande création,
Celle dont les nations se souviendront!

De sa ville, où seuls les violents ont statues et honneurs,
Il en fera une ode à la beauté et à l'amour,
Pensant chaque chose pour son apparence,
Avant de penser à son utilité.

Il a du depuis toujours
A ses ambitions artistiques,
Mettre un frein,
Souffrant de subir
Les volontés des profanes.

Mais il a fait ce qu'il fallait,
Se séparant même des aimés,
Quand ce fut nécessaire,
Pour enfin exprimer,
Ses doux penchants esthétiques.

Les allées seront grandes,
Les plans d'eau les rafraîchiront,
Partout les poètes et sculpteurs
seront mis à l'honneur.
Et tous vivront dans la félicité.

Il sent monter en lui,
La chaleur du commencement,
Son visage rougit,
Par sa vision idyllique.

«Â Chaque mouvement de la colombe de Cythère
fait onduler les nuances de son cou »

Les vers et les strophes,
En hexamètres dactyliques admirables,
Franchissent les barrières
De son imagination,
Portée à ébullition
Par ce spectacle grandiose,
A nul autre pareil!

Et les gens seront heureux,
Dans leur ville nouvelle,
De penser à lui,
Leur empereur à la lire...

Néron ...