Dans une maison calme et austère
Mon corps s'est emprisonné,
Comme ces moines en monastère
Seules mes pensées se sont envolées
Vers le ciel ombragé
Du doux soleil rouge émaillé.
Puis l'été s'est évaporé
A l'aube, sans crier garde
Pour faire perdre aux arbres
Ses feuilles belles et mûres
Qui d'un coup de vent, ont gagné
Le paradis des fleurs perdues.
Mais dans mes pensées
Elles sont encore là,
Sur les arbres, en face de moi
Qui chatouillent les vitres
Les soirs des nuits d'orages
Où l'éclair casse le ciel,
Lézarde les murs
De mes pensées misent à nues
Dans une page d'écriture,
Fragile, hésitante,
Mais c'est l'élixir pur
De mes instants donnés
Où tu viens de te dessiner
Dans le ciel maintenant étoilé.

Tu m'as donné vie
un matin août magique,
Dans ta douleur,
j'ai crié pour respirer.
Dans ta sueur,
Mes paupières se sont décollées.
Dans ton bonheur,
Je me suis réchauffé.
Depuis mon coeur ne cesse de battre
Sans jamais s'éloigner du tien.
Alors, maman,
Dans un mot simple,
Si l'amour d'un enfant à sa mère se résume...

Je t'aime et c'est pour toujours.