Bonjour à toi, Oh illustre inconnue,
Qui d'un regard, dos tourné, talons résolus,
Foudroie les pensées, de l'homme endormi,
Abasourdi, par tant de charme qui brise l'ennui.

Qu'importe le temps, le jeu de la séduction est là,
Tourne vire, s'approche et s'éloigne et puis revoilà,
Cœur arythmique, cage thoracique en caisse résonne
Le chemin de mille veines, alimente le feu jusqu'au sol.

De caresses en caresses, les bouches se rapprochent,
Se dévorent sans cesse, tous les sens s'affolent,
Les jolies mains s'explorent, à en perdre la raison,
État second s'impose, leur bulle devient leur maison.

Papillons dans la tête, corps tendus à l'unisson,
Deux esprits raccords, retombe sur terre, polissons,
En toute confiance, les corps encore en ébullition,
Leurs regards perdus, dans leur rêves cupidon.

Au revoir à toi, Oh illustre inconnue,
Tu m'as sauvé un soir, là où la vie m'avait tue,
Une main tendue, sans savoir que j'étais happé
Par le vide sous mes pieds, à l'endroit où j'avais trébuché.