Le quotidien qui nous attache,
Prison sans murs qui freine nos rêves,
Peut se dissoudre comme une tâche
Dans la lessive de phrases brèves
Juste des mots, écrits ou lus
Pour tordre enfin ces pauvres rails
Que nous suivons l'âme dévêtue
Jusqu'au moment où cesse le bail
Juste l'esprit, sans aucun zinc
Pour s'envoler, pour s'évader
Vers le pays de la bourlingue
Où la folie vient parader
Juste l'envie de crier « Non »,
Rejoindre Charles, briser l'horloge,
Avoir le vent comme compagnon,
Et les nuages comme unique toge.
Juste cela au creux du coeur,
Pour des secondes extraire l'or,
Pour visiter tous ces « ailleurs »
Où sont cachés tant de trésors.
Le pays fou de la bourlingue,
On le parcoure sans mouvement,
Dans le fouillis d'un vieux bastringue
Formés de mots qui rendent vivant !
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