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Dame sylvestre
Le vent égrainait mes pensées
Au creuset de feuilles bercées :
Ce banc était auréolé
D'un hêtre au charme singulier.
Et la nature, vieille conteuse,
Chantonnait la vie amoureuse ;
J'avais ce cœur, léger et blanc,
Vagabondant naïvement ;
Lorsqu'une rose bicyclette
Déployant votre effluve en tête,
Vous déposa fort près de moi,
Innocente cause d'émoi.
- « Bel endroit où se ressourcer
Sous les vertus d'un fagacée. »
Me surprirent vos lèvres pleines
Des danses de fées souveraines.
Maladroite, si vite étourdie,
Gauchement claire, ma bouche dit :
- « Je l'aime bien aussi, cet arbre. »,
Empruntant la froideur du marbre.
Nul interdit retint vos airs
Prêtresse aux normes étrangère,
Puisque, incantatrice soudaine,
Votre voix du bois fut l'haleine.
- « Oui. Moi, il m'envoie des messages :
Il me confie ses vertes lois
En redressant mon front peu sage.
Permettez que je m'y emploie ? »
Ô rencontre attendue ! Pourrions-
Nous ouïr la harpe muette ?
Bambins en fête, seuls deux yeux ronds
Vous répondirent : - « Allez-y, faîtes. ».
Frétilla votre robe fraiche
Quand vos deux pieds, tout fins, tout vrais,
Ruisselèrent jusqu'à la brèche
Où les racines s'infiltraient.
Que fîtes-vous, mystique sœur,
Derrière le voile de bois
D'où seule une main vers ma foi
Osait supposer vos douceurs ?
Tandis qu'un petit hérisson
Se dandinait proche du tronc,
Aimant en discret compagnon
L'arbre superbe. Quelles unions !
Enfant surgi du vert accueil
Le regard pétillant de rires,
Vous m'invitâtes au brun seuil
De ligneux dessins gais à lire :
Un chevalier baisait une dame courbée
Sous les affreux sourires de lutins griffés
Qu'effleurait de son vol un oiseau dérobé
A une branche morte au devenir parfait.
Voir sainement. Voir pleinement.
Nous fîmes d'un instant offert
L'infini émerveillement
A l'homme sage salutaire.
- « Dire que tout est là, concert. »
Appliquant vos mains généreuses
Sur son écorce vigoureuse
Vous lui dîtes en mots sincères :
« A plus tard. », le visage empli d'amitié
Toute prouvée. Puis, dorant d'un sillage
Votre vif départ – Rayon d'humanité ! –
Vous m'illuminâtes : « Et merci du partage ! »â€¦
Le vent enlaçait ma pensée
Des branchages la fiancée :
Ce banc était auréolé
D'un hêtre aux siècles roucoulés.
Et la nature, neuve prêcheuse,
Déployait la vie harmonieuse ;
J'étais ce cœur, brasier fumant !,
Où tout aime éternellement.
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