La Fontaine : (extrait des "contes")
Un peintre était, qui jaloux de sa femme,
Allant aux champs, lui peignit un baudet
Sur le nombril, en guise de cachet*.
Un sien confrère, amoureux de la dame,
La va trouver, et l'âne efface net,
Dieu sait comment, puis un autre en remet
Au même endroit, ainsi que l'on croire.
A celui-ci, par faute de mémoire,
Il mit un bât, l'autre n'en avait point.
L'époux revient, veut s'éclaircir du point*:
"Voyez, m'ami, dit la bonne commère*,
L'âne est témoin de ma fidélité !
- Diantre soit fait, dit l'époux en colère,
Et du témoin, et de qui l'a bâté*!!!"
* en guise de cachet : en guise de signature et fermeture
*s'éclaircir du point : le point : la chose, le mystère
en avoir le coeur net
*commère : femme (à l'époque)
* Il a bâté : il a ajouté étourdiment un bât sur le dessin de son âne !
J'ai mis ces explications à l'adresse des ados du site, qui ont peut-être un peu de mal avec la langue de La Fontaine...
Écrit par flipote
Sans peur je balance en ligne Mes mots de mamie indigne.Bien pis ! je persiste et signe.
Catégorie : Drole
Publié le 15/06/2010
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Monsieur de la Fontaine était un conteur de talent . Et si j'ai dû apprendre de force ses fables à l'école ; aujourd'hui j'en vois tout l'intérêt. Bisous | |
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