Exquise paresse
Je laisse s'en aller le temps
Le temps qui, sans bruit, se débine
Et, sans cesse, je procrastine
Sans trop bien employer l'instant !
Les journées glissent, serpentines
Heures et minutes, itou
S'envolant vers le grand ciel flou
Vers des contrées adamantines…
Écoutez sonner les clarines
Des heures perdues, gaspillées
Elles s'en vont aux assemblées
Aux tendres rondes enfantines
Est-il si urgent de produire
Tant projeter et planifier ?
Tant amasser et fructifier
Tant savonner, faire reluire…
Il est urgent de s'amuser
Mais oui ! De se laisser distraire
Foin du devoir atrabilaire
Il faut flâner… et musarder
Je suis la "nonina» couchée
Près de l'odorant feu de bois
Avec volupté je bois
Le doux thé de l'oisiveté
Tournée vers la fenêtre ouverte
J'accueille les odeurs des plages
D'où venez-vous ? De quels orages ?
Ne volez pas en pure perte !
Venez donc emplir mes narines
Fraîchir mon front, baigner mon cœur
Il n'est plus exquise liqueur
Que celle des brises marines
Ainsi, je ne perds pas de vue
Le vol des "merveilleux nuages"
Et des grands oiseaux de passage
La belle saison revenue...
Écrit par flipote
Sans peur je balance en ligne Mes mots de mamie indigne.Bien pis ! je persiste et signe.
Catégorie : Divers
Publié le 24/04/2010
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Beaucoup de talent dans cet écrit. | |
eric |
Bonjour Flipotte, Que dire de plus, de cette exquise paresse, une belle toile printanière qui vient nous ravir, par tes vers tu nous donnes envie de rester le nez au soleil... Bises Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
Il surgit de ce poème un doux parfum d'épicurisme assumé. Moi aussi, j'aime regarder les merveilleux nuages et les oiseaux de passage. Pas de poésie sans le temps arrêté, pas de poésie sans paresse. |
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Lapsus |
exquise et magnifique poèsie l'image fenêtre ouverte est d'une tendresse infinie! bisous* |
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MARIE L. |
J'adore ta paresse, elle montre à quel point il est bon de prendre son temps ! Amitié Khyhup |
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Khyhup |
Comme il est bon de paresser parfois.. cela te fais écrire de belles choses.. amitiés, estrella |
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estrella |
Bien sûr il faut lire celle et non pas cèle. | |
flipote |
celui-là, je l'ai lu... puis relu à voix haute et trés lentement, en en prenant tout le temps... je le trouve encore plus gouteux ainsi... ma flipotte, tu viens d'inventer le "poéme à machouiller"... comme on machouille une herbe tendre, couché dans un pré à regarder passer le temps... et puis je rejoins Lapsus, la poésie c'est l'art d'écouter passer les caresses du temps et de les laisser infuser... tran-qui-le-ment... baisers paresseux et ouatés... |
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Jiaile |
Beau comme un miroir dynamique où je me reconnais ! | |
bertrand malherbe |
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