Heureux le mage fou, le roi dépossédé,
Lorsque souffle sur lui le vent qui vient du nord,
Il divague sans bruit dans l'âpre froid qui mort,
Un sang doré suinte à son grand front blessé.
Sa noble solitude lui fait une couronne,
Il est roi de la lune et du ciel constellé,
Et le fleuve, grand chien, va lui lécher les pieds.
Il cherche quelquefois à quitter notre monde,
Il s'échappe, furtif, de la machine ronde,
Désenchanté du pain, de la vie et du sort,
Il brise le miroir où va et vient la mort.
C'est par un soir d'hiver, ou, au petit matin,
Que, lassé d'être seul s'envola le poète,
Ami d'anges bossus qui lui font un cortège,
Saint Blaise aux simples va, avance sur la neige,
Et ses pas lumineux lui tracent le chemin.
Joue à joue, il l'étreint,
Comme frère jumeau,
Tendre reflet dans l'eau,
Double au double cousu,
Si longtemps attendu,
Juste à l'angle en biseau,
De la glace sans tain.
Écrit par flipote
Sans peur je balance en ligne Mes mots de mamie indigne.Bien pis ! je persiste et signe.
Catégorie : Amour
Publié le 21/05/2012
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"Et le fleuve grand chien" vient lui lécher les pieds, astucieuse trouvaille poétique ma chérie, une poésie ou la noblesse de l'écrit se trouve rehaussé par le talent, t'aime ma Françoise, amitiés à la charpente. | |
platon |
Un doute dans la vie envahit le poète. Très beau poème et un changement radical de style. Bisous. | |
TANGO |
Le sang doré : trouvaille plus adaptée que sang bleu bien joué flipote bonne journée | |
PATGUI |