(A 10 ans, réfugiée à Combleux j'allais à l'école du village depuis Pâques. Une autre famille de réfugiés arrivait à l'école dans une carriole tirée par une belle jument blanche. Tous les enfants de l'école avaient essayé cette jument et voyagé dans cette carriole. Elle était devenue "la jument de l'école")
"Belle jument qui caracole
Comment pourrions nous oublier
Le si joli temps de l'école
Le joli temps des écoliers.
La gomme et l'encre et le plumier
Cartes muett', cahiers de brouillon
La maîtresse et son poulailler
Les belles nattes de Louison...
Les kilometr' pour arriver
Passant près de "l'étang fiévreux"
L'odeur de pomme aux vieux vergers
Et nos petits coeurs amoureux
Quels amours gracieux c'était là.
Sans un projet et sans aveux :
Souffles de mai, fleurs de lilas
Main furtive, douceur des yeux
Coccinell' glissée dans l'cou
Croissant "hardiment" partagé
Giclée de sabl' sur le genou
Gestes prudents. Secret ! secret !
Bouton de rose de l'instant
Fleur suave, fleur éphémère
Vous en souvenez vous Laurent
Et Sidonie, et Berengère ?...
Belle jument qui caracole
Un jour, nous ramèneras-tu
Au si joli temps de l'école,
A reculons, au Temps perdu ?
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Écrit par flipote
Sans peur je balance en ligne Mes mots de mamie indigne.Bien pis ! je persiste et signe.
Catégorie : Amitié
Publié le 20/08/2008
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magnifique, plein de fraicheur et de souvenirs ! |
louann  |
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Très beau et émouvant. J'aime particulièrement la strophe de la coccinelle. |
| e2le |
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J'ai son souffle là et elle agite sa belle crinière dans la douce nuit. Le temps de lui parler, elle s'est retrouvée dans le manège à musique des chevaux de bois du salon rouge. Chut, c'est pas l'heure et pourtant l'odeur de pommes, ce poème donne envie d'un tour en calèche ! Beau poème flipote. Bises |
| zenobie |