Assis dans le pré d'un village monotone
Un vieillard ne voit plus respirer l'automne
Sauf quand sa bien-aimée lui raconte les feuilles mortes
Lui,
Il dit que c'est beau
Que c'est beau la vie.
Les pieds dans l'eau, nu, bordé par la rivière
Il ne ressent plus la joie glacée du torrent pressé
Sauf quand sa bien-aimée lui raconte leur premier baiser
Ici
Il répond d'un sourire
Curieux
Que c'est curieux la vie.
Le soir, couché dans le plumard paisible
Il ne sait plus chuchoter les grands mots invincibles
Sauf quand sa bien-aimée, sans parler, lui raconte des tendresses
Lui
Il se met à pleurer
C'est doux
Que c'est doux la vie.
Le dimanche, dans l'inertie du matin
Les deux s'en vont à l'habituelle messe
Il ne sait plus entendre les chants des promesses
Sauf quand sa bien-aimée lui serre fort la main
La foi revient
D'une prière, ensemble, ils s'écoutent
Grâce aux tremblements de leurs mains
S'aimant jusqu'à ce que vienne la nuit
C'est noir
Que c'est noir la nuit.
Dans une boule de neige, scintillante de bonheur
Ils s'insèrent dans les bras de l'autre, s'aimant bien fort
Pour que dure l'histoire éphémère de cinquante ans passés
Ils se meurent, ivres, sans raison autre que l'amour infini
Ce fut beau
Que ce fut beau la vie.
Écrit par feuille_au_vent
à l'heure des feuilles mortes, la fumée est belle.
Catégorie : Amitié
Publié le 22/06/2018
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Waouw quelle émotion... J'adore la ritournelle de répétitions, c'est très beau... Et la fin si douce et triste, c'est vraiment bien trouvé... Bravo et merci Feuille au vent, je me souviendrai d'eux, elle et lui, leur manière de prendre la vie comme elle vient, juste en s'aimant... | |
grêle |
C'est pour tout le monde pareil il y a un moment où... | |
eric |
Merci grêle d'avoir aimé ce poème. ton commentaire me fait très plaisir :) | |
feuille_au_vent |
Oui c'est sûr Eric, mais c'est rare que ce soit à cause de l'amour ;) | |
feuille_au_vent |