Avez-vous vous ces hommes sans bras?
Panser leur mal au feu de l'ivresse?
Ils creusent de leurs pieds, une terre morte
Sans racine même au brin d'herbe
À leur front humide passe l'ombre
Sur le grand vide de l'étreinte
Ils ont fermé toutes les images
Sur leurs paupières avides de désert
Avez-vous vu ces hommes sans bras?
Ils étirent la foudre de leur rage
Ils marchent droit dans l'insouciance
L'âme affamée et mal aimée
Avez-vous vu ces hommes rougir
Sur le soleil cuisant de la défaite?
Moi, j'ai les bras vide et plein d'usure
Du rire faux de ma propre race
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Social
Publié le 01/09/2019
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Commentaires
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Posté le 01/09/2019 à 23:13:59
On assossie l' "insouciance" à des émotions positives : ce n'est pas le cas ici, elle traduit même le dépouillement, le désespoir. Comme si ce prime était à la fois très visuel et fondé sur le dépouillement. La derniere strophe (avec la première personne) est ma preferés. | |
Zigzag |
Posté le 02/09/2019 à 03:34:31
Ces non-prolétaires, qui n'ont pas même leurs bras à offrir pour du pain, sont les évadés de la vie. Merci Fée de les évoquer avec tact et tristesse. | |
jacou |
Posté le 02/09/2019 à 11:35:20
En fait les hommes sans bras, sont les hommes qui ne savent pas donner, qui ignorent les autres et qui se croient au dessus de tout, empruntant un chemin où ils se retrouveront seuls tôt ou tard. Les hommes sans bras agissent à ne pensant qu'à eux, creusant un grand vide entre lui et la société. Sans bras,il n'y a plus d'espace pour l'étreinte, pour véritablement aimer | |
fee-de-ble |
Posté le 02/09/2019 à 16:36:29
D'accord Fée. Merci pour les précisions, ainsi j'appréhende mieux le poème et le relit à la lumière portée sur lui. Ce sont un peu ces "premiers de cordée" dont il fut ici sujet en France, car il faut des qualités bien spéciales qui sont sûrement des défauts pour l'être. Surtout, ne pas savoir donner est terrible, car pour moi tout est fondé sur le don, dans nos sociétés et dans nos systèmes sociaux, où échange et don sont primordiaux. | |
jacou |