Mon pays a le goût du sucre
Trempé dans le bois d'érable
Sa coiffe tout de rouge, éblouie,
Comme la flamme du forgeron

Sous les grands vents, soufflant du nord,
On voit les rayures du temps
Traverser en lacs et fleuves
Comme un conte, farouche

Où les couleurs de l'aurore
Illuminent les saisons
Et où les oiseaux transportent
La beauté en leurs ailes

Mon pays se perd au milieu de vous
Laissant son odeur imprégner l'hiver,
De sa blancheur, il saupoudre la terre
De la pureté de son âme

Ses longs glaciers, habillés de bleu
Géant sublime du grand nord
S'inclinent au passage des migrants
Laissant ses eaux fertiles rassasier

La faune ailée et nicheuse
Rapportant le fumet d'épinette
Avec lequel on fera une bière
À la santé de mon beau pays