Avant, le bonheur c'était de trouver
Un vingt-cinq sous à mettre dans la poche
C'était comme une récompense du ciel
Pour tous les tracas d'la cour d'école
Je courais tout croche pour me rendre
Au dépanneur, salive à la bouche,
Pour m'acheter des cigarettes bonbons
Avec ce p'tit pincement de hors-la-loi
J'me sentais comme un pur délinquant
Y'avait juste la fumée qui manquait
Peu importe, j'avais de l'attitude
Entre deux doigts et ma bouche sucrée
Aujourd'hui, c'est bien plus rare que j'trouve
Le bonheur sur l'sol à deux pieds du nez
Faut être aux aguets pour voir fleurir
Un sourire au visage des gens
Le bonheur a peut-être vieilli
Sans que je ne m'en aperçoive
Faudrait que je regarde en-dessous
De mes chaussures pour le savoir
Car un vieux bonheur, c'est comme nous
Ça rapetisse, ça ratatine
Ça s'affaisse comme de la gomme
Puis ça reste là, sous les semelles
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Divers
Publié le 17/05/2020
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Un poème dans lequel se mêlent les souvenirs bravaches de l'enfance avec un constat désabusé sur le bonheur, sur lequel on en viendrait à marcher comme sur un mégot | |
Vermeil |
Oui c'est pas mal ça en fait, merci Vermeil de votre passage | |
fee-de-ble |
Ah les cigarettes bonbon ou au chocolat du temps de l'enfance... souvenirs, souvenirs! On se prenait pour des "grands" avec notre sucrerie entre les doigts, soufflant par la bouche pour faire "plus vrai". Mais maintenant, ça ne se fait plus... autres temps, autres moeurs, et le combat contre le tabac a mené les confiseurs et chocolatiers à inventer d'autres formes ludiques moins négativement incitatives. |
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Matriochka |