Je marche sur chapeau de roue
Je roule, j'enraye, j'enrage
L'hiver, mes jambes glissent
Dérapent, abandonnent,
Je suis séquestré du plein air.
Je me cramponne
À quatre pattes
Je vire dessous
C'est sans contrôle
J'en prends large
Excusez-moi
J'ai grande carrure
C'est de nature
Pardonnez la mollesse de mes jambes
C'est à pleurer, je n'y peux rien,
Voyez-vous, mon cerveau ne gère
Que la commande de fauteuil
Je suis un quadripède
Sur chapeau de roue
Entre nous
Je ne fais pas de jaloux.
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Divers
Publié le 23/11/2018
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Commentaires
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Posté le 23/11/2018 à 11:07:59
Un humour-tendresse pour ce poème nécessaire et bien écrit. " j'ai grande carrure C'est de nature" une image pourtant réelle ! Bravo et un grand merci ! |
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Hypothese |
Posté le 23/11/2018 à 11:42:14
Le froid s'est emparé de ton inspiration , et il donne un portrait touchant comme amusant ...bravo Fée ! | |
Yuba |
Posté le 23/11/2018 à 14:59:40
Fée, l'entrée en matière surprend et guide vite vers la nécessité de se mouvoir pour cette personne qui, privée de l'usage de ses jambes, a développé cette "carrure", quasi compensatrice... Merci pour ce poème émouvant, ironique pour ne pas désespérer du sort. | |
jacou |
Posté le 23/11/2018 à 20:48:29
Merci à vous trois, les sorties en fauteuil roulant l'hiver est toute une épreuve. Je voulais la partager avec une petite pointe d'ironie. | |
fee-de-ble |