Quand j'étais petite, que la tristesse et la colère
Emplissaient mes poches.
Je serrais fort les poings et je fuguais
Vers les bras de vinaigriers,
qui sous ses difformes branchages
M'abritaient des tempêtes et du vent glacial.
Ce petit boisé de vinaigrier est devenu refuge
Chaque fois que mes poches trouaient
Déchirées par la lourdeur des saisons de moussons.
J'aimais ses entrelacs, qui m'enserraient
Me protégeait sous des airs débonnaires
du quotidien, de ses redondances.
Chaque fois, je lui apportais de l'eau
Dans un petit seau vert, couleur forêt.
Dans le but d'étancher sa soif
et de renaître ,moi aussi.
Nous étions bien lui et moi
Comme deux amis, liées à la vie à la mort.
J'ai grandi, je me suis libérée
De tout ce poids qui encombrait mes poches,
Mais je retourne encore sous les vinaigriers
Qui sous leurs bras réconfortants
M'ont insufflé force et douceur.
Ce petit boisé comme une seconde mère,
A pansé blessures et écorchures
Entre ses brises et étreintes
J'ai appris à marcher.
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Divers
Publié le 20/06/2018
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Très beau ce poème sur le vinaigrier qui chasse la tristesse, les émotions douloureuses... Merci Fée ! Amitiés | |
grêle |
J'ai aimé vous lire. Merci pour ce beau poème | |
roserose |
merci les filles | |
fee-de-ble |
Il me parle beaucoup ce texte , beaucoup Merci Fée |
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Estaile |