Le vent soulevait la rosée
La nuit était sans cloisons
En ce temps-là tu osais
Toucher du pied l'horizon.
Les regards se serraient en brillant
Ténébreux, tu étais ma lueur
Le monde est fait des mendiants
Toi, tu étais orpailleur.
Les églises et les microsillons
Les objets qui n'ont plus d'importance
Ta voix et ses dégradations
Comblaient ma conscience.
Ton rire fit vibrer l'espace
Et la ville, somnolant, répondait
Tu me dis: "Attendons la rosace
De l'aurore ravaudée."
* * *
J'ai lavé mes poumons
Dans le souffle du temps
L'amour ou l'aumône?
Quel choix accablant.
Écrit par eco-blanchiment
Nos années se lient.
Catégorie : Divers
Publié le 01/03/2012
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Commentaires
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Posté le 01/03/2012 à 16:49:50
un texte très pudique, très ramassé une écriture qui fonctionne à l'économique mais qui fonctionne ça me parle et j'aime :> al; |
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spock27 |
Posté le 01/03/2012 à 17:22:34
Un équilibre parfait dans le rythme et le choix des mots. Un de mes poèmes préférés parmi les tiens. | |
Harmonie |
Posté le 02/03/2012 à 04:40:59
En mille éclats une pluie d'or sur des mots saupoudrés d'une tension avec un constat où sont maintenant les nuits sans cloisons ? Ce désir si beau d'une recherche fraternelle n'accable point. Veillons ! |
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zenobie |
Posté le 02/03/2012 à 07:57:24
il y a de la recherche dans cette poésie qui sort de l'ordinaire..c'est ce qui me séduit.. | |
bergerac |
Posté le 02/03/2012 à 14:57:23
un très bon moment de lecture, j'adore les deux premières strophes ! dans le top 3 de tes poèmes sans doute pour moi. | |
Blackflag |