Si mes mains, mes larmes, si mes trop riches feux,
Avaient pu fléchir ta rigueur toute d'airain,
Jamais je n'aurais eu aucun maux ni besoins,
Sur cet insoluble nous, indicible friche.
Et cette douleur pris la place de mon coeur.
Là où naguère fleurissait l'Amour, l'espoir,
Ne pousse plus qu'un sel coupant amer et noir.
Là où j'étais aimé ne restent que les pleurs.
Mon palpitant charrie des tombereaux de larmes,
Pétales pétrifiées en place de charmes.
La lie de la vie est mon seul vin quotidien.
Partout où l'on pleure c'est le lit qui est mien.
Mon ruisseau, mon verger, mon vallon, mon champ vert,
Etait elle nécessaire cette jachère ?
Mon corps m'abandonne, mes forces me quittent,
Près du sépulcre, les coeurs battent plus vite.
Ton beau front brillait au moindre de mes désirs,
Se fronçant un peu quand nous parlions d'avenir,
En tous ces lieux rêvés où seul nous avions pied,
Tes eaux limpides où notre reflet fût tranché.
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