Il arrive à un point dans notre vie,
Où notre être ne fait presque plus partie de nous,
On a besoin de trouver à l'extérieur, une force,
Comme à l'arbre, l'écorce,
Moi j'ai une force féminine,
Qui m'a aidé dans les pires galères,
Que dans ma construction, infime,
Soit-elle, libérée de mes calvaires,
Elle m'a toujours donné le courage,
Pour n'importe quel voyage,
M'a fait grimper des montagnes,
M'a fait traverser des rivières,
Elle m'a donné la puissance,
Que je n'avais pas dans mon adolescence,
C'est avec les claques du passé,
que mon caractère dans la roche,
s'est forgé,
j'étais seule sans lui,
pas de force, pas de répartie,
sans peur, qu'on ne s'en approche,
j'étais amère,
sans mère, sans père,
seule, face à mon destin,
personne me protègeant,
des loups, que je suis leur festin,
aujourd'hui,je suis moins seule,
nous sommes deux,à survivre,
qui sans moi, me répète, à quoi bon vivre,
cet agneau si gentil, tant de fois, j'ai blessé,
quelle plus belle preuve d'amour, de rester,
voilà ma force, c'est mon sang,
ma chair, mon homme,
bon sang,
comme croquer dans une pomme,
on se dit: ne vais je pas me casser les dents,
en croquant dedans,
dois-je y aller doucement,
si je redoute un pansement,
tous les jours, il n'arrive pas un moment,
où l'on ne se demande pas,
fais-je le bon choix,
moi oui, je le sais,
je le ressens, que sans lui,
mourir serait indécent...