Visions.
La marée humaine happe le temps.
Elle déferle son automatisme sur l'étang
Des ondes impalpables.
La ronde incessante des pas
Étouffent les bavardages sans sons.
Le bruit des rames de trains se succèdent,
Dans une cadence frénétique.
L'identité n'existe plus.
L'homme dans la foule devient un robot.
Emporté, entraîné, happé, il se coagule au sang pollué
De toute les cellules affolées du corps planétaire.
Vivre ainsi, n'est pas vivre.
Qu'apprend-t-il ? Que retient-il ? Où va-t-il ?
Dans cette marée d'identités ethniques,
Il perd sa personnalité, oublie qui il est,
Pour s'associer à l'ensemble géographique,
Tout en gardant une petite perception onirique.
Vision cauchemardesque
Qu'est l'être humain, enfermé dans ce ridicule
Et grotesque robotique
Que représente la pensée, l'idéologie
D'une nation, d'un gouvernement.
Quand mes yeux se ferment
Et que mes pensées s'envolent
Je vois l'homme englué, enfermé, emprisonné.
Je le perçois si inconstant, si dégradé !
Fou et malade.
Il est perdu dans des pensées débordantes de stress
Et de révolution.
Il contient sa hargne et sa colère.
Il joue aux faux-semblants. Il n'est pas lui.
Il s'assemble aux autres pour ne pas se perdre.
Pourtant, il est déjà perdu.
Le sait-il ?
Le comprend-t-il ?
Certes oui.
Car dans ses soirées saines
Où il peut épurer cette tache planétaire,
Il se pose beaucoup, beaucoup de questions.
Y répond-t-il correctement
Ou fait-il la sentence oppressante
Des jugements conscients ?
Dans la foule il est harangué.
Dans les doutes il est étonné.
Le visage durci, il s'endort difficilement
Somnole difficilement.
Difficilement, ses yeux se ferment.
Sommairement, la peur entre dans son esprit.
Sa conscience est sur le qui vive.
Il ne sait plus se concentrer,
Il ne sait plus respirer.
Ridé de rictus, remplis de faux-semblants
Il se donne l'impression de tout contrôler
Mais ne contrôle absolument rien.
Emporté, emprunté par les phrases de la masse
Ses idées deviennent masse.
Manipulé par des insertions visuelles
Sur des images virtuelles,
Il sombre dans le rituel,
Évite le conflictuel,
Débite des paroles intentionnelles.
Soumis à la commission d'un gouvernement
Idéologique. Il temporise ses vraies valeurs,
Sali son individualité, efface sa personnalité,
S'abreuve à des fontaines d'illusions.
Perdu dans la masse,
Il ne sait plus trouver la borne positive.
Se laisse connecter,
Au risque de se désagréger, de se consumer.
Erreurs répétitives.
Bonheurs intempestifs.
Honneurs vindicatifs.
L'homme a perdu le sens réel de sa vision,
Il lui faut se réveiller et se mettre au travail.
Le vent s'est levé,
Et dans le soleil timide, il souffle en rafales constantes,
Ébruite les alentours, oblige l'homme à redevenir circonspect.
AVRIL 2001
Écrit par daniel
"Les grandes pensées ne pénètrent que l'âme contemplative."
Catégorie : Divers
Publié le 19/06/2009
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Dur poème mais très très intéressant, il est clair que l'homme c'est perdue, a perdue son âme. Mondialisation, internetisation, macdonalisation, consommateurs asservis... Reste que le plus important est d'en avoir conscience comme tu le démontre si bien, Bravo! Amicalement. |
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coehlo |