Cette année entrevois l'automne de ses jours
Et entreprend déjà de voir finir son temps.
C'est l'heure des bilans pour chacun tour à tour
Sur un an difficile et parfois inquiétant.
Je pense à toi mon frère éloigné, dont ce fut
L'anniversaire lorsqu'on a fêté Sylvie.
Dans la maturité tu soumets le refus
De te retrouver seul à combattre la vie.
Car tout le monde au fond a ses petits soucis;
Le malheur appartient aux hommes quels qu'ils soient,
Il se rit de leurs sorts et jette sans merci
Son dévolu soudain sur celui qui reçoit.
Cela peut arriver à des gens fortunés
Ou à des personnes à revenus modestes,
Des tétraplégiques rendus infortunés
En marge de la vie, malheureux manifestes.
Les éclairs à travers le silence des soirs
Apportent dans le sud un peu plus de tourment,
Les orages viennent pour un peu plus asseoir
La force irrésistible en tous les éléments.
J'apporte mon soutiens aux proches d'Océane,
A ceux d'Agnès aussi, qui sont dans la détresse
Du vide ressenti et que l'absence fane
Quand on perd un enfant, o folie pécheresse.
Ces tueurs sans vergogne ont portés une atteinte
Létale à la blancheur, à l'innocence même
De ces filles perdues par la faute succincte
De l'homme et sa furie qu‘autour de lui il sème.
Car la folie atteint quiconque, a tout moment
Sans toujours prévenir, même en notre entourage,
Il suffit que la vie gagne sournoisement,
En installant le doute en nos esprits volages.
Les grands déballages sur la place publique,
Cette spéculation qui fausse les valeurs,
La désorientation de notre république
Sont autant de signes d'un chaos avant l'heure.
Mais avons-nous les reins suffisamment solides
Afin de réussir à encaisser le choc?
D'une crise infernale, impétueuse égide
D'un pouvoir mercantile habile et qui escroque.
Seul le temps nous dira a travers le récit
Que l'homme aura vécu, si son salut est sauf.
Alors il portera ce qu'il a réussi
Fièrement dans son cœur car il en a l'étoffe.
12.12.2011