Ce printemps délicieux fait passer en revue
Les hommes disparus, illustres fers de lance,
Dont la sagesse humaine est simple et dépourvue
De noirceur, mais révèle une douce puissance.

J'ai eux l'honneur un jour, ce pouvoir singulier
De serrer chancelant les mains de Jean-Paul deux.
Je ne pourrais jamais cet instant oublier,
Celui qui aujourd'hui est nommé bienheureux.

Cet homme dont la paix a trouvé son auteur,
Était le bienfaiteur requis pour apporter
Aux humains l'unité, un interlocuteur
Privilégié du père ardent de sainteté.

Ta popularité dépassait les frontières
Et tu as toujours su des gens gagner le cœur.
Tu prônais des valeurs profondes et sincères
Trop à contre courant selon tes détracteurs.

Qu'importe les propos de tout ces beaux parleurs,
Car tu es parvenu dans l'œuvre que Dieu fonde
A faire ta mission, un dessein sans pudeur
Pour la gloire céleste et le salut du monde.

Le combat continue pour faire enfin poser
Les armes, les idées, les propos belliqueux
Des peuples qui verront en toi canonisé,
Le berger qu'il fallait au bras franc victorieux.

En revanche je n'ai pas vraiment eux la joie,
De rencontrer Césaire Aimé, o toi confrère
Que l'on a fait entrer, c'est sans conteste un choix
Louable, au panthéon demeure séculaire.

Pourtant tu n'as pas eux le choix vraiment unique
De donner ton avis sur cette décision,
Toi l'inconditionnel natif de Martinique;
O fervent militant de la nègre vision.

Je dirais simplement d'un hommage unanime,
À cet homme qui hait que l'on porte une atteinte
À la couleur de peau comme une quête ultime,
Que sa force d'esprit ne sera pas éteinte:

Écris sur la nature
Et crie qu'elle est ta terre.

Écris tes aventures
Et crie dans le désert.

Écris sur l'être aimé
Et crie ton nom partout.

Écris ta liberté
Et crie comme un chien fou.

Écris que l'homme est libre
Qu'en ses cris incessants,

Écris qu'il aime vivre
Et sait le prix du sang.

19.05.2011