Un jour je vais lui lire
Et tout ça j'ai su l'écrire
Lui s'appelle Stéphane
Un petit homme avec une grande âme

Je ne dirai pas son nom de famille
Ce n'est qu'un détail, en fait une brindille
Car même sans son nom
Il fredonna, ma raison

Je lui expliquai mes différences
Lui ne vit pas qu'une nuance
Il écouta mes souffrances
Que je portais depuis l'enfance

Je n'osai même pas le regarder
Lui ne faisait que m'écouter
Attentivement tendrement il s'est posé
Derrière mon dos pour m'ausculter

Je lui expliquai tous mes problèmes,
Et que j'avais connu pas mal de haine.
Avec pas mal d'épreuves,
Lui pensait que c'était,
Pas que des erreurs.
Tout cela je le savais,
Même si je flottais sur le fleuve

En même temps qui me faisait les soins,
En même temps je me sentais bien.
Chaque fois qu'il avança ses mains
Chaque fois un frisson me vînt

Je lui expliquai ce que les docteurs disaient
Enfin ce qu'ils avaient pu remarquer

Des bouffées délirantes violentes,
Des hallucinations traumatisantes

Juste une sensibilité un petit peu aiguisée
Juste des faits, dans une vie si fragilisée
Je n'avais pas le temps de poser mes questions,
Que je trouvais en moi, les solutions.

J'en finissais même ses phrases
J'en souriais même d'extases
Dans la pièce, il n'y avait que compassion,
Où si l'on veut, on peut dire compréhension

Enfin un homme me comprit
Enfin en somme il m'a dit
Tout ce que je savais déjà
Lui le répéta tout bas.

Il habite à Valinière
J'ai vu le panneau derrière
Quand j'ai lu, je traduis va linéaires
J'ai compris après, que cela serait
Ma nouvelle prière.

Parce que la plus grande obsession
Parce que la plus grande de toutes les questions
Était en dualité entre le mal où le bien
Lui ne faisait qu'un seul être, serein

Il me répliqua, écoute ton cœur
Mais j'avais tellement peur
Il me répliqua, toutes ces erreurs
Ce n'est, peut-être, que pour apprécier le bonheur

Et même si tu avais un don
Tu ne pourrais pas dire bien non
D'abord construis-toi,
Après tu donneras !