des chevaux détruisent les murs de ma chambre,
violentes mon lit,
secouent mes rêves,
tout éclate dans le plus grand des fracas
puis mon lit tombe,
il chute dans le vide,
je me vois engloutie dans le noir
au dessus de moi
ma chambre s'éloigne
elle semble m'envoyer une dernière lueur
tel une étoile dans le ciel
mais non je ne tombe plus,
je flotte,
je vogue, dans une solitude certaine,
j'entent au loi comme une musique
guidant maintenant ce qu'est devenu mon lit,
un radeau dont les oreillers son les rames
au loin
semble m'appeler un violon,
souverain d'une jeunesse perdu
il joue un air du passé,
l'eau,
précédemment noir
devient blanche,
un soleil vert se lève, sortant de l'eau…
plus de musique,
encore une solitude apaisante,
il a beau faire beau
il pleut,
ce n'est pas de l'eau
mais des feuilles de manuscrits
je navigue parmi des écrits
les lignes font les vagues
j'écrits et je divague
dans ce monde enfouie