Toi qui envoie quelques sous
Pour te sentir soulagé
Parce que t'as vu à la télé
Ses enfants qui meurent partout
Ses enfants qui meurent de tout
Tu te dis qu'ils sont trop loin
Que ça ne te concerne pas du tout
Qu'ils n'en ont plus besoin
Mais elle que tu croises tous les jours
Peut être a t'elle aussi besoin d'amour
Et toi dans ton beau costume noir
Avec tes chaussures et ta cravate de satin
Tu passes sans même la voir
Un jour elle ne sera plus là et tu n'y verras rien
Tu l'oublieras comme toutes les autres avant
Ce visage pourtant si joli, un visage d'enfant
Cette vie si courte, à peine quelques hivers
Mais toi tu es si bien dans ta cage de verre
Tu penses qu'il ne peut rien t'arriver
Et quand tu regarderas la réalité
Tu pleureras en te disant
Que tu aurais pu l'éviter
Que tu la connaissais avant
Et que tu l'as laisser crever.