Pas un bruit, tout est calme, on entend le néant !
Il est partout autour, l'assourdissant silence.
La dense brume ajoute à ce tout inquiétant
La spectrale impression d'invisible présence.
L'humus rendu humide par la brume qu'on hume
Dégage des senteurs qui encore alourdissent
L'oppressante atmosphère, un sentiment d'abysse :
Le vide s'est drapé de son plus beau costume.
Le seul bruit de ses pas vient troubler la quiétude
Et réconforte un peu cette âme solitaire :
L'unique être alentour dans cette lande d'Eire,
Aux gris et verts régnants, à ce climat si rude.
Au détour d'un chemin apparaît une forme
D'abord un peu diffuse, les contours se dessinent ;
Se révèle à ses yeux, dressé dans cette bruine
En toute majesté, le Château de Landorm.
Naguère y résidèrent ses valeureux ancêtres
Qui de guerres en batailles amassèrent fortune.
Avec pour seul témoin une impassible Lune,
Trouée dans les nuages qui la laisse apparaître.
Las de sa courte vie échoit le crépuscule
Qui là, une évidence, doit trouver l'épilogue.
Il sera de lui-même l'unique nécrologue
Y mettre un point final, plus aucune virgule.
Écrit par chriseline
Emoi des mots
Catégorie : Triste
Publié le 09/09/2013
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Un délice de lecture, merci monsieur poète ! | |
Abdel |
Bien tourné, mais vraiment lugubre ! | |
flipote |
J'aime beaucoup, "on entend le néant" et "l'humus rendu humide par la brume qu'on hume". Tu donnes de la consistance au vide. | |
Marouette |
Merci beaucoup, cher Abdel. Oui, flipote, l'inspiration n'est pas toujours rose, mais ça tu le savais déjà. Merci Marouette, du moins ai-je essayé. Chers amis, au plaisir. | |
chriseline |
Du suspense lugubre. On ne devine pas immédiatement la fin de l'histoire. Beau et ... triste c'est vrai. | |
TANGO |
Merci à toi, ami poète. Au plaisir |
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chriseline |
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