Le bois de cette barque a déjà tant vécu,
Sa peinture s'écaille et il est quelque mousse
Qui s'attache à ses flancs telle une amie douce,
Amarrée en ces lieux elle ne vogue plus.
Son capitaine ami lui aussi se craquèle
Et de la proche berge avec elle rappelle
Leur passé glorieux, les hauts faits à ses yeux,
Simples jeux halieutiques, oh ! c'est moins croustilleux.
En ce doux soir d'automne, on perçoit chez le vieux
Un découragement, une âpre lassitude,
Un frisson l'envahit, la mort est à l'étude
C'est la dernière fois qu'il voit le canot bleu.
La soignante revient et le prend par le bras,
Pour notre homme il est temps de retrouver l'asile.
Cette nuit le dernier battement de ses cils
Scella ad aeternam son passage ici-bas.
Trois jours à peine après, on emmène la barque
Qui brûle sans retard de même que le vieux.
D'eux rien ne restera, peut-être est-ce là mieux,
Aucun pleur, souvenir, rien qui ne laisse marque.
Écrit par chriseline
Emoi des mots
Catégorie : Triste
Publié le 31/08/2013
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Génial, juste sublime, je vais chercher : "halieutique" j'ai eu connu ce mot mais je l'ai oublié, e tanto bell'e misterioso ! che peccato ! | |
flipote |
Merci de tant d'enthousiasme, dame flipote, e buona serata ! | |
chriseline |