dans un silence mélancolique, un silence où j'ai pu entendre la souffrance du vent qui emporte tous les souvenirs vers l'infini,
là où j'ai pu regarder toutes les larmes d'une vie qui coule la, prés de moi, prés d'une mélodie qui m'a suivi toute mon existence, dans des flammes..

là où j'ai pu assister au funérailles d'une vérité, d'amour aussi...
j'étais fragile comme une lune en plein jour, comme un air qui a perdu sa propre odeur...

j'ai senti une présence d'une absence perdue, une nostalgie effacée comme une histoire qui n'a jamais existé
là ou je suis resté seul, seul comme une étoile isolée dans sa solitude...
j'étais là comme un ange qui n'a jamais fermé ses yeux, comme un rayon qui n'a jamais perdu de plume...

c'était un monde neutre, plein de sentiments, des voix sans sens, un monde muet...
les jours passaient vite comme une pièce tragique, vite comme une bougie en pleine pluie...
les cœurs me touchaient, comme un sourire éteint dans un chagrin, comme un rêve innocent..

j'étais là près de moi, j'étais comme une réalité imaginaire, comme une terre remplie de mirage...
j'étais là près d'un espoir, prés d'un nuage...

mais j'étais joyeux..
comme un oiseau sans couleur, comme une lettre sans repère...
j'étais joyeux comme une forêt de silhouettes, comme une rose sans parfum...
enfin,
tout n'était qu'illusion...