Triste la vie, dans le monde de la consommation,
Je regarde les badauds.
Plus cher, toujours plus beau que l' voisin, attention
Faut consommer du beau.
Si tu refuses de vivre comme tout le monde,
Marginal, bizarre, tu deviens.
Les voitures, toujours changées, drôle de monde
Produit de conso, pas bien.
Promenade du dimanche, visite des galeries
Marchandes, tout est prévu.
Tu sors du bricolage pour la bijouterie
La foule se presse, manu.
Ne pas rentrer sans avoir fait un achat, coco
C'est comme ça, tu dois acheter.
Belle télé, beau salon, la mode c'est la déco
Tu dois participer, consommer.
Sinon pas bon citoyen, ton pays tu dois aider
Sinon les usines plus de boulot.
Et d' ta faute, si chomdu il y a, t'a qu'a acheter,
Sinon croissance zéro.
Train de vie épluché par les médias, conso pas bonne
Merci, tu dois dire aux énarques
La société, organisée, smicard doit aussi vivre comme
Les bobos, faut de la marque.
Suffit de regarder, consommation à plusieurs vitesses,
Les bobos, et les autres
Faut aller au vernissage d'une expo, tu verras, la petitesse
Les autres, tronches d'apôtres.
Les autres, pas touchés, par le chomdu, des sages
Des gens différents.
Les autres, ceux d'en haut, fréquentent les vernissages,
Ils sont entre eux, un moment.
Les autres, belles toilettes portées par les rombières,
Jouent les intellos.
Juste là pour se faire voir, font semblant, des manières
Faut avoir un cerveau !
Y a deux mondes, raffarin, n'avait pas tort. Ceux, d'en haut,
Qui, pour beaucoup, se la jouent.
On les reconnait à leurs fringues et lunettes, font l' beau
Et ceux d'en bas, dur, joindre les deux bouts.
Société de consommation à deux vitesses,
Ceux d'en haut et ceux d'en bas
Eux ne consomment pas en tristesse
Pas le même budget, gars.
Mais tous prisonniers de la croissance,
Si pas de consommation,
Alors boulot y aura pas.
Ainsi va la vie
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Merci pour cette réalité dite à ta manière. Mais comment changer quand les gens d'en-bas ne vote que pour les gens d'en-haut comme des moutons de Panurge allant au sacrifice pour leur Dieu ? et quand ainsi dire aucun ouvrier, ouvrière n'est élu tant à l"assemblée nationale qu'au sénat ? on vous parle on vous rabâche l'égalité entre homme et femme et pourquoi pas de l'égalité entre les classes, car il y a des gens sans savoir extraordinaire mais qui ont une intelligence au-dessus de la moyenne des gens de savoir ? alors à quand l'égalité des classes pour changer ce désastreux système dont la croissance fait partie dans le seul but de faire vivre la spéculation qui enrichit pernicieusement le vol légalisé. amitié poétique |
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tikalo |
Remarquablement écrit sur un thème incontournable, un malaisé problème | |
flipote |
Moi j'ai choisi de me satisfaire du moins cher, mais je sais aussi que ce n'est pas très "citoyen" ! | |
flipote |
Ton poème soulève un lièvre : ne sommes-nous plus que des consommateurs, ou sommes-nous toujours des citoyens, des humains avant tout ? Tikalo a raison, nous sommes toujours gouvernés par "ceux d'en haut". C'est par là qu'il faudrait commencer. Comme disait Louis de Funès dans "La folie des grandeurs" : les riches c'est fait pour être très riches, et les pauvres pour être très pauvres. Ça fait rire, mais c'est la triste réalité. |
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Marouette |
Allons faire un stage en Afrique et revenons en France : nous ne poserons plus le même regard sur notre société ahurissante. Cela ferait du bien à tout le monde, ce nouveau point de vue. | |
Marouette |
Je passe beaucoup de temps en Tunisie, vivre là-bas, me fait redescendre sur terre, en prime tout le monde te dit bonjour, ils sont encore humains. Pas encore, mais ça vient, consommateurs, aller dans une banque là- bas, un plaisir, rien à voir avec ici mais bon. |
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charlesp |
La solution ? Tu l'as trouvée ? Moi, j'ai essayé...l'éducation, donner le pouvoir de la parole à tous, forcer les barrages des grandes écoles pour mes élèves, c'est par l'intérieur qu'il faut agir. Il faut que tout le monde acquiert la maîtrise des savoirs et je reste persuadée que cela passe par la culture quand on ne fait pas partie du cénacle même si on nous refuse... J'ai lutté avec mes armes auprès de jeunes jamais issus de la bourgeoisie par CHOIX... mais je crois que je me suis trompée. Il faut que tous le veuillent mais chez nous l'abêtissement est en marche depuis trop longtemps! Et le pouvoir de l'argent est incommensurable. Pot de terre contre pot de fer! J'ai toujours été fidèle à mon idéal. Et toi? | |
Moi80 |
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