La feuille blanche devant moi, posée
Et ce stylo qui me fixe, comment peut-il oser ?
Je cherche désespérément l'inspiration
Reprenant mon souffle, ma respiration.
C'est le pire moment d'un poète
Se sentir isolé dans sa petite tête
A la recherche désespérément
De la moindre rime à noter frénétiquement
Se sentir comme ça abandonné par sa muse
L'entendre rire dans sa tête, à croire que ça l'amuse
C'est énervant et envoûtant
C'est un sentiment étrange et surprenant.
C'est ridicule et hilarant en même temps
De vouloir noircir une feuille absolument
C'est une drogue, une passion, une illusion
Le blanc n'est beau qu'entre deux mots, deux traits d'union
La recherche absolue d'une idée nouvelle
Celle qui fera bouger enfin ce stylo d'une manière irréelle
C'est ce qui nous pousse à rester plantés là
Devant ce bureau, cette feuille qui ne se remplit pas.
Et au moment où l'on trouve l'idée
Un sentiment intense de liberté
Justifié par la possibilité
De pouvoir écrire tout sur cette pensée
Nous prend aux tripes et nous libère
De cette solitude qui pesait dans l'air.
C'est ce sentiment que je recherche en cet instant
Mais je ne le percevrais pas pour le moment
Qu'il soit bon ou mauvais, ce poème
N'est sûrement pas le dernier sur ce thème
Car la feuille blanche est un sentiment bien ordinaire
De ceux qui aiment noircir des feuilles par leur imaginaire
Nous ne sommes jamais seuls au monde
C'est le paradoxe de cette situation immonde
Lorsque notre muse a foutu le camp
Sans faire de sentiment

eelp