Née de l'union intime d'une feuille et d'un stylo
La voix du poème prend forme à grand coup de mots
Elle mut, évolue, prend des airs graves et profonds
De phrase en quatrain alourdissant la forme et le fond
La voix du poème n'est plus fluette, et discrète
Mais forte, assurée et perçante d'émotion
C'est cette transformation qui rend ma plume muette
Elle, la corde vocale des rimes de mon imagination
Elle ne suit pas la modification de cette illusion
Qui sans prévenir change de tempo à sa façon
Tel un adolescent sans réelle apparente raison
La voix se change en ténor chantant à l'unisson
Elle court, elle vole, elle danse
Elle évolue le long de cette feuille immense
Elle qui était si douce et fragile, indivisible
La voilà hurlante de liberté, elle si imprévisible
Un jour la voix du poème crie à l'injustice des hommes
Claque la porte des tournures de phrases et des dogmes
Un autre elle se plaît dans l'abondance de mots, de ponctuation
En une fois, elle se moque et se joue des conventions
Elle s'échappe, s'évade, me glisse entre les doigts
Chante l'émotion de mon cœur sans y être à l'étroit
Elle n'a de limite que la fin de la page saturée
Qui sonne la fin des paroles comme un coup d'arrêt
La voix se tait, redevient silencieuse, calme et disciplinée
La voix se tait, le poème s'arrête, la prose est terminée
Jusqu'au prochain coup de crayon,
Jusqu'au prochain coup d'émotion
Écrit par benouz
eelp
http://l.encre.et.la.plume.over-blog.com/ Catégorie : Divers
Publié le 27/03/2013
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Belle émotion ! Merci | |
Naoned |
le poète sur la voie, en attendant une autre voix, un autre poème, merci benouz pour cette jolie voix, amicalement, zeste | |
zeste |