Je suis la feuille d'un chêne puissant et robuste;
Semblable à des centaines d'autres, je suis accrochée;
A un bras protecteur dont l'union s'ajuste;
Aux saisons qui s'écoulent sur une même unité;
Quand le vent se lève et souffle du Nord;
Les rangs se serrent et nous regardons dans la même direction;
Au rythme d'un automatisme sans effort;
Nous prenons la pause d'une homogénéité sans exception;
Cloisonnée entre deux réplicats, j'aspire à m'évader;
Je rêve de suivre une piste inconnue;
Qui m'emmènerait vers d'autres cités;
Voir ce que les autres sont devenues...
Au fur et à mesure que ma branche grandit;
Je sens ma peau devenir plus sèche;
Je perds mon éclat et je m'affaiblis;
Jusqu'à découvrir enfin une brèche;
Toute cette vie espérée pour ce moment;
Alors qu'à côté de moi, plus rien ne me ressemble;
Je réalise trop tard et je comprends;
Que l'individualité peut naître d'un ensemble;
Au milieu des feuilles mortes, je compte les séquelles;
En regardant une dernière fois, mon arbre, ma maison;
Je me dis que la nature est finalement belle;
Quelle que soit la saison...
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J'aime Je suis en train de lire Aragon il a les mêmes réflexions que toi sur un poème. | |
eric |