Des gestes qui n'appartiennent qu'à nous. “Nousâ€. Ca n'a jamais existé, mais l'idée est plaisante. D'être un peu toi, et l'inverse. D'être ton parapluie sous l'averse, ou d'autres choses moins convenues. Mais l'orage guette, et c'est toujours la même histoire. Toujours le même chemin.
D'abord ton sourire, ta voix. Un morceau d'insaisissable que tu m'envoies. Je pense à toi la nuit, dans mes rêves abstraits. Et au réveil, encore, c'est toi devant mes yeux plissés.
Sans oser te déranger, je crée ma plaie de silence, que tu ne viens pas panser. Pense à moi, je te dis, mais non, tu ne penses qu'à l'oubli. Je déverse les souvenirs contenus dans une seconde : un son, un parfum, dans tes cheveux, ma main. Je respire tout ça, ridicule de m'accrocher à du vide, à du rien.
Puis je te revois ; explosions pour mes sens. La seconde au présent étire sa ronde. Croche, double, accroche, trouble. La vie naît quand meurt le quotidien.
Puis juste ta voix, pour des heures et un claquement de doigt. Me reste un maigre espoir de compter pour toi. De compter sur toi pour retrouver la voie du son, du parfum, de tes cheveux dans ma main.
On parle, on déblatère, muscles d'esprit, nous sommes haltères. Et au milieu des phrases des mots s'immiscent, importants, des mélodies pour faire danser le vent. Attachée, attachés, à quart de mots c'est ce que je veux comprendre, et je n'écoute pas Raison qui essaye de me reprendre. Je veux croire, car savoir, c'est renoncer parfois. Je sais que je vais choir mais le désespoir vaut bien ta voix.
Toujours la même histoire, le même chemin. Le son, le parfum, dans tes cheveux ma main. Le karma m'envoie toujours de belles promesses d'amour, mais devant mon sourire décoche son rire lourd.
Un jour je dis le mot qu'il ne faut pas. Le geste qui ne colle pas. Un regard qui ne dit rien. Ou parfois c'est toi, oui, c'est toi. Toi qui fermes la voix, jette le froid, et brûle le chemin.
Alors tout s'éteint. Ferme la salle, sale idée de t'avoir parlé. J'aimerais regretter mais je te regrette plus que de t'avoir rencontrée. En un jour, minute se fait battement, puis c'est heure, jour, et le temps perd ses dents. Jusqu'à ce qu'une année devienne un instant.
Alors mon ouïe, ma vue, touchées, sentent qu'elles ne pourront plus te goûter. Et retournent en léthargie sans assurance de réveil. Avec juste des images pour se remettre en éveil. Se racontent une histoire, s'inventent un chemin.
Le son, le parfum, et dans mes cheveux, ta main.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amour à découvrir... | Poèmes de arbuste au hasard |
Annonces Google |
Un écrit gracieux qui frôle l'amour de près... Merci du partage | |
grêle |
Un bel alexandrin pour clôturer ces longs versets de prose poétique où l'amour et la douceur sont prégnants. | |
jacou |
Une écriture qui interpelle et nous fait rêver à d'autres cieux, merci pour le partage... | |
lefebvre |
j'adore | |
marinette |
On touche l'amour du bout des doigts. C'est un beau poème que l'on caresse de son parfum enivrant d'éternité...Merci. | |
suane |