Pourquoi, toujours en tête viens-tu me hanter ?
Il est loin ce temps-là, il est mort à jamais.
Moi je veux être seul, on est mieux, pas de peur.
Quand on est face au sol, on ne peut plus tomber.
Et ne proteste pas, ni larmoiement ni mais
Qui toujours se prolongent par des brise-coeurs.

En plus, tu le sais bien, je ne suis qu'un cahier,
Qu'on aurait, par dépit, oublié de remplir.
Lorsque la page est blanch', pleine de ses promesses,
Elle n'attend que l'encre venant la noyer
D'histoires, drôl's ou non, qu'on laisserait à lire.
Mais mes pages, vieilli's, au fil du temps jaunissent.

Qui voudrait, les voyant, salir ses propres pages ?
Qui voudrait donc frayer avec ce malandrin,
Cet éternel espoir, déçu et décevant ?
On eut mieux fait, sans doute, de le mettre en cage,
Ne laissant pas le choix, en lui forçant la main.
Mais enfin, c'est trop tard, on agit qu'au présent.