J'habite mon cœur…
J'ai toujours vogué sur le voilier de mon cœur,
Il m'a souvent amené sur les rivages des autres,
J'ai offert ce que je possède de meilleur,
Mais leurs falaises m'ont interdit leurs côtes,
Je demeure inconnu au seuil de leurs demeures.
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J'ai écris mille poèmes du sel de ma sueur,
Abreuvé ma plume de l'encre de mes larmes,
Je n'ai suscité que des envies et des peurs,
D'avoir touché ce que redoutent leurs âmes ;
N'aimant pas être à nu, ils se font rieurs.
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Mon délit est de monter les lames des fonds,
Des abysses pour extraire leur beauté,
Ils n'ont rien à faire de mes dires greffons,
S'ils ne se payent en sous comptés
Me nommant bohème, malgré mes riches tréfonds.
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J'ai saisi l'aigu de toute souffrance,
Caressant ses douleurs avec des rimes remède
Les nuits blanches ou noires absences,
Des cœurs que l'amertume a rendus raides,
J'irrigue leurs usures d'eau de jouvence.
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J'ai peint la noirceur en arc-en-ciel,
Essaie d'apporter la récolte des abeilles,
D'y semer l'amour dans le terreau de fiel,
Pour que fleurissent les roses vermeilles,
Et se lever l'aube de l'espérance réelle.
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J'aime être dans la maison de mon cœur,
Aux portes et fenêtres ouvertes à tous vents,
L'oiseau y trouve sa becqueté à l'heure,
L'hirondelle réside sous le toit du devant,
Son écho résonne de la mélodie du bonheur.
Pour ceux qui apprécient le souffle du levant
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Son ciel respire les teintes de l'azur,
Et s'appuie sur son toit accueillant,
La lune rêveuse y traîne sa pale usure,
Console les cœurs encore veillant,
Que le rêve tient dans sa mesure,
Égarant leurs regards dans les méandres du néant.
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Mebkhout beghdad