Semblable au fin fouet, fil furtif fier et ivre
Qui, insouciant de ce que l'autre ressent
Bat et brise, un malheur frappe l'œil, joie de vivre
Où, grandit hagarde, une astérisque de sang
Capillaire brisé, irritant et salé
Ainsi la larme affranchie, chaîne déchirée
Blesse et délivre trachées raides et figées
Et sanglots répugnants, litanies ravalées
Deuils irrémédiables, Satan plisse les yeux
Mélancolie poète, frayeur, joie ou rage
Vanité solitaire, terrée, jaloux! envieux!
Veines ouvertes, peines, cruels aréopages!
Mal sans source ou fleuve surgissant de la terre
Brûlures oculaires, précipitant les larmes
Joues chaudes et opaques, ce profond mystère
Pour lequel les yeux brillent, sert de fourreau aux armes
Niobé* s'isola pour devenir fontaine
Roc, sans chair, ni cellule, inertie qui rend blême.
Sans se déverser pour atteindre cet extrême
Ce miel amer, remède, est un vaccin de peine
Seuls les yeux mutilés ne savent pas pleurer
Pupille sombre entourée d'une iris colorée
*Dans la mythologie grecque, cette Reine de Thèbes pleure la mort de ses enfants et se change en statue, ravagée par la douleur (et j'ai droit à une véritable "astérisque de sang")
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Triste
Publié le 16/09/2017
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Magnifique magnifique magnifique | |
marinette |
En effet, voici un poème qui est toute beauté dans l'expression des pleurs, plein de vers originaux. | |
jacou |
C'est très beau et original, bravo! Les larmes nous rappellent à nos origines salées, comme un paradis perdu que nous tentons de retenir. | |
eliosir |
Merci, une fois encore | |
Zigzag |