En voyant les gens qui allaient bonder le métro j'ai su que j'aurais le choix entre le froid et le chaud.
Entendant la joie des inconnus d'un écho j'ai placé leur voix entre le froid et le chaud
Écoutant les cuivres vigoureux, en grève devant l'opéra, je profitai, entre le froid et le chaud
Me sentant comme un long et fine anchois dans un banc sans émoi, je tournai entre le froid et le chaud
Étant le fer d'endurants chevaux, butant contre les pires sols, je butai entre le froid et le chaud
Relisant "la foule et la solitude", je me dis, froid ou chaud pourquoi pas?
Seul dans les rues, croulant sous mon propre poids, où il faut que je sois, entre le froid et le chaud.
Hérisson gelé seul, mais ne pouvant pas se blottir sous peine d'être piqué, je n'avais pas le choix, entre le froid et le chaud
Voyant la foule, me voyant moi, voyant les particules qui s'agitent sous une houle, je le dis, la vie est un troisième choix, entre le chaud et le froid.
(Merci Schopenhauer pour les hérissons.)
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Pensée
Publié le 01/01/2020
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Une observation pertinente de la vie à partir de la situation sociale actuelle, qui mène à une conclusion tout aussi pertinente. Bien vu, et bien rendu en cette prose poétique. |
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Matriochka |
Merci beaucoup ! | |
Zigzag |